Vue du présidium (de gauche à droite, le Directeur Pays d’Educo, le Gouverneur de Ségou et Mme le Maire de la commune urbaine de Ségou, chargée de l’éducation) ©Educo Mali

Ségou : l’appui humanitaire du Projet RBEA aux déplacés internes

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Le gouverneur de la région de Ségou, le contrôleur général Alassane Traoré, a officiellement lancé le jeudi 8 juillet le projet« Réponse aux besoins éducatifs des enfants affectés par les crises dans la Région de Ségou au Mali (RBEA)» dont l’objectif est d’apporter notamment une assistance en termes d’éducation et de protection aux enfants des familles déplacées internes de la capitale du Balazan.

« Les enfants de la Région de Ségou en général méritent toute notre attention et notre engagement. Soyons donc fiers de nous battre au quotidien pour leurs droits, pour leur donner de la joie, du sourire et de réelles opportunités de s’épanouir ! », a exhorté Herman ZOUNGRANA directeur Pays d’Educo Mali.

C’était à la  faveur de l’atelier de lancement officiel du Projet humanitaire dans la région de Ségou intitulé : « Réponse aux besoins éducatifs des enfants affectés par les crises dans la Région de Ségou au Mali (RBEA)» dont la mise en œuvre est assurée par le consortium  Educo et Terre des hommes Lausanne.

Financé par ECHO en charge des questions humanitaires de l’Union Européenne, avec un montant global de 900 000 euros soit près de 600 millions de FCFA, le lancement de ce projet a été effectué, ce jour, sous la présidence du gouverneur de la 4e région en présence des services techniques, des autorités locales ainsi que  des partenaires au développement.

L’élaboration de ce projet est consécutive au besoin humanitaire dans les cercles de Bla, San, Ségou, Niono et Tominian dans la région de Ségou, a justifié Herman ZOUNGRANA. Selon lui, ces zones depuis quelques années accueillent un effectif important de déplacés internes fuyant notamment les conflits.

A ce jour, la région comptabilise le chiffre funeste de près de 35 000 déplacés internes, atteste-t-il. Conséquence : leur situation a augmenté le besoin humanitaire dans la région de Ségou, en général. Toutefois, a-t-il déploré, ce sont les enfants qui en souffrent plus.  

L’accès difficile à l’éducation pour les enfants, les questions de subsistance, les difficultés d’accès aux ressources sont, entre autres, difficultés auxquels ils sont confrontés, a-t-il souligné, outre, les problèmes de santé, d’alimentation, les risque de violences ou d’abus contre les enfants.

« C’est un Projet qui vise à répondre aux besoins d’Education et de Protection des enfants vulnérables de la Région de Ségou, en particulier les Déplacés internes, en leur permettant d’accéder, de manière équitable à une éducation de qualité, dans des environnements sûrs, protégés et inclusifs », a expliqué M. ZOUNGRANA.

Pour lui, RBEA leur offre donc l’opportunité de contribuer à une meilleure prise en compte des besoins éducatifs et de protection des enfants dans les localités concernées par l’initiative. En effet, au terme des 18 mois du projet, a-t-il indiqué, ils comptent toucher 26 715 personnes affectées par la crise sécuritaire et sanitaire, dont 18 360 enfants.

Ensuite, il a précisé que le projet, dans sa mise en œuvre, va  s’articuler sur l’éducation en situation d’urgence, la protection de l’enfance et la cohésion sociale. Celles-ci ont été exacerbées par l’insécurité et la pandémie à coronavirus.

Pour sa part, le gouverneur de la région de Ségou, Alassane Traoré, après avoir salué et reconnu les efforts d’Educo Mali en faveur de la protection des enfants, s’est réjoui du lancement du projet RBEA. Car, il a l’espoir que l’initiative apportera de réponse à des difficultés auxquels les enfants sont confrontés avec la fermeture notamment des classes.  Selon lui, près de 104 écoles dans les Académies d’Enseignement de Ségou et de San sont fermées, privant environ 13 893 enfants de leur droit à l’éducation.

« Ce nouveau projet qui va sans doute soulager les besoins en éducation et en protection de milliers d’enfants des populations déplacées internes (PDIs) et de leurs hôtes, qui les accueillent dans la tradition et la solidarité africaine et malienne », attend-t-il de l’initiative.

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