Apres le ministre de la Refondation de l’Etat, le Directeur Pays de Sahel Institute, M. Moussa Kondo, était, ce 10 janvier 2023, à la Commission nationale de gouvernance du Mécanisme africain d’évaluation par les Pairs (CNG-MAEP), a ACI 2000. Cette visite s’inscrivait dans le cadre de la série de rencontres initiée par M. Kondo avec les autorités du pays pour la recherche de solutions rapides et durables à la crise au nord et au centre du Mali et au Sahel.
Le directeur pays de Sahel Institue a été accueilli par le président de cette structure, l’Ambassadeur Illalkamar Ag Oumar et son équipe.
L’hôte du jour, M. Moussa Kondo, a expliqué les objectifs de sa visite qui, au-delà de la prise de contact, visait à aborder la crise politico sécuritaire qui mine le Mali et l’ensemble des Etats du Sahel.
Apres les salutations d’usage et la présentation de son organisation, Sahel Institute, M. Kondo a souligné que pendant ces 10 ans dernières années, beaucoup de solutions, d’initiatives ont vu le jour pour le Sahel afin de circonscrire au danger. Toutefois, ces mobilisations n’ont pas pu répondre aux besoins et aux attentes des populations.
«J’ai rencontré aujourd’hui le Président de la Commission Nationale de Gouvernance du African Peer Review Mechanism (Mécanisme Africain d’Évaluation par les Pairs), l’Ambassadeur Illalkammar Ag Oumar pour parler de Sahel Institute for Democracy and Governance et explorer les pistes de collaboration possible. Après des échanges sur l’état de la gouvernance dans notre pays et dans le Sahel, et comment travailler pour promouvoir et consolider les acquis à travers les activités respectives de chacune de nos structures, l’Ambassadeur Illalkammar Ag Oumar s’est dit très heureux de travailler avec le Sahel Institute dans le cadre de la promotion de la Gouvernance au Mali», a commenté Moussa Kondo sur sa page facebook après la rencontre .
Le directeur pays de Sahel Institute a fait savoir à ses hôtes que lui et son équipe travaillaient pour engager davantage les populations, les Institutions, les autorités en vue de trouver des solutions appropriées et solides pour une démocratie active et participative. Selon lui, au lieu qu’on se focalise davantage sur les mécanismes en vue de trouver les moyens pour apporter la paix, pourquoi ne pas se focaliser sur les victimes ?
‘’Ces nombreuses victimes sont aujourd’hui des gens qui ne demandent pas grande chose. Malgré qu’ils se trouvent déplacées à l’intérieur et à l’externe et qu’ils vivent dans des conditions inhumaines, indignes et difficiles, ils peuvent avoir des solutions plus adaptées à la crise que nous vivons actuellement’’, a-t-il ajouté. Pour le Directeur Pays de Sahel Institute, il s’agit de mettre un focus particulier sur les victimes des conflits.
L’Ambassadeur Illalkamar Ag Oumar a précisé que sa Commission ne visait que la gouvernance, précisément pour apporter la lumière sur ce que fait en matière de bonne gouvernance le Président de la République.
« C’est le Président de la République, à travers ses pairs, qui est évalué par notre commission. Il évalue ses pairs et ses pairs l’évaluent. La Commission, qui a ses démembrements sur l’ensemble du territoire, aide le Président de la République, à cerner l’ensemble des thématiques du pays sur la gouvernance et la démocratie. Nous avons déjà fait notre premier rapport qui a été évalué par les Chefs d’Etat en avril 2010 et qui a été bien apprécié. Nous avons aussi élaboré un plan d’actions qui, malheureusement, n’a pas été validé cause des événements de 2012. Depuis cette date, nous sommes sous embargo », a fait comprendre l’Ambassadeur Illalkamar Ag Oumar.
Aux autorités des pays africains et particulières de la sous-région, aux organisations régionales et sous régionales, l’ancien diplomate malien regretté la situation malheureuse dans laquelle se trouve son pays avant de les appeler à ne pas abandonner le Mali pour quelle que situation que ce soit : « Le Mali reste toujours le Mali. Quelle que soit la situation que nous vivons, nous sommes le Mali. Le Mali est incontournable, nous constituons le centre de l’Afrique, parce que nous avons 7 frontières. Nous ne pouvons pas vivre en autarcie sans nos voisins ».
Il faut noter que le MAEP est doté, en plus de l’évaluation par les pairs, de deux mandats robustes à savoir: -Agenda 2063 de Union Africaine, -Agenda 2030 des Nations Unies. Notre pays fait partie des précurseurs de cette dynamique dans le continent et parmi les premiers pays à être évalués par les Pairs sous le Président Feu Amadou Toumani Toué.
