Dr Bocary Tréta a été réélu ce dimanche 27 août président du Rassemblement pour le Mali (RPM) à l’issue du 1er congrès extraordinaire, de deux jours, rejeté par une partie du parti. L’objectif est de légitimer les instances du parti dont le mandat était devenu caduc.
Contraints d’aller à un congrès extraordinaire suite à l’arrêt de la Cour suprême, les délégués des sections de l’ancien parti présidentiel ont mis en place un nouveau bureau de plus de 100 membres. Il est dirigé par le Dr Bocary Tréta réélu à l’unanimité des délégués dudit congrès. Le poste de Secrétaire général du parti est occupé par le maire de la commune IV, Amadou Ouattara.
À l’issue de ce 1er congrès extraordinaire ayant réuni plus de 2/3 des sections de l’intérieur et de l’extérieur du parti, le problème de légalité du bureau national est désormais résolu, selon les décomptes des organisateurs.
« La crise qui, ces derniers temps, a quelque peu secoué le parti Rassemblement pour le Mali (RPM) est désormais rentrée dans le passé. Militants et instances dirigeantes de notre famille politique ont réussi à accorder les violons à la faveur de notre premier congrès extraordinaire », a déclaré Abdoulaye Magassouba, l’un des chargés à la communication du nouveau bureau.
« S’il y avait une unanimité en faveur de Tréta pour conduire la destinée du parti, la composition du reste du bureau n’a pas été facile à cause du fort engouement des militants. C’est pourquoi le congrès a pris fin très tard dans la nuit », a ajouté un délégué du parti.
Le congrès a aussi permis de réélire les statuts et règlements intérieurs du parti en modifiant le mandat du bureau national qui passe de trois à cinq ans. Ainsi, le nouveau bureau est élu pour cinq ans.
Malgré les négociations, ce congrès s’est tenu dans la divergence avec la dissidence du parti regroupée au sein d’un collectif qui n’y a pas participé.
« Nous ne sommes pas concernés par ce congrès », nous a confié Baber Gano quelques jours plutôt avant d’entamer, à la veille de la rencontre, une action en justice contre Tréta pour faux et usage de faux et refus de respecter l’arrêt de la Cour suprême.
« L’objectif de cette action était simplement d’empêcher la tenue du congrès extraordinaire. Dieu merci, ils n’ont pas pu arrêter Tréta qui se présentera ce mardi 29 août au Pôle économique pour la suite de cette affaire », a affirmé M. Magassouba.
« Je défie quiconque »
Outre la mise en place du nouveau bureau, l’une des nouvelles relayées qui a fait des tollés dans la salle a été la demande qu’aurait formulée Mamadou Diarrassouba, membre du collectif du RPM, pour intégrer ce bureau du congrès extraordinaire.
« Je n’ai jamais fait la demande de faire partir de ce bureau. Je n’ai eu personne au téléphone parmi les participants à ce congrès. Je défie quiconque. Pour moi, avoir une place dans un bureau ne se donne pas, ça se mérite », a démenti Diarrassouba contacté par nos soins.