Harouna Diarra, le préfet indexé dans le différend foncier entre N'téguédo et Siracoro Niaré,cercle de Kati
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Foncier à Kati : le jeu trouble du préfet Diarra

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En dépit d’une décision de justice reconnaissant le droit coutumier du village de de N’Teguedo Siracoro NIARE sur une zone frontière d’avec son voisin Siracoro NIARE, le préfet du cercle de Kati, Harouna DIARRA, vient de s’opposer aux travaux de morcellement dudit site engagés par le Chef de village (de N’Teguedo Siracoro NIARE), en collaboration avec  la mairie de Dialakorodji. Jusqu’où ira le préfet dans son partie pris contre le village de N’téguedo dans cette affaire du moins rocambolesque ?

Fort d’une décision de justice, le village de N’Teguedo Siracoro NIARE, en collaboration avec les autorités de la commune rurales de Dialakorodji, ont engagé une opération de morcellement de la zone querellée avec son voisin de Siracoro NIARE.  Pour ce faire, le 19 novembre 2021, la mairie de Dialakorodji adresse une lettre au préfet de Kati. Ce denier ne tardera pas à exprimer son opposition à la sollicitation de la collectivité locale de Dialakorodji, sans pour autant pouvoir avancer d’arguments convaincants. M. Diarra a tout simplement invité le conseil communal de Djalakorodji à surseoir à toute opération de lotissement sur le site.

«Il m’a été donné de constater que vous effectuez des opérations de lotissement dans le village de N’teguedo Siracoro. Conformément à l’article 7 du décret n°05-115/P-RM du 09 mars 2005 fixant les modalités de réalisation des différents  types d’opération d’urbanisme, toute opération de lotissement est subordonnée à l’autorisation définitive délivrée par le gouverneur de région. En attendant d’accomplir cette formalité, je vous invite à surseoir à tout agissement sur le site. Je tiens la main ferme sur le respect de la présente », peut-on lire dans une missive adressée aux autorités communales.

En réponse à cette correspondance  en date du 23 novembre 2021, la mairie de la commune rurale de Dialakorodji rappelle au représentant de l’Etat à Kati que ses opérations sur le site sont conformes à la décision du tribunal administratif de Bamako en date 7 octobre 2019.

«Nous vous informons que la mairie n’effectue pas des opérations de lotissement dans le village de N’teguedo Siracoro. C’est suite à une décision de judiciaire et à la demande  du chef de village N’teguedo Siracoro, que la Mairie a procédé à une régulation du site. En vous souhaitant bonne réception, recevez, Monsieur le préfet l’expression de nos sentiments de franche collaboration», précise la lettre du maire.

En attendant la réponse du préfet à cette clarification de la mairie de Djalakorodji, des sources concordantes sont unanimes que Harouna Diarra est loin de jouer le rôle d’arbitre qui lui revient dans cette affaire. Car, c’est lui qui aurait envoyé, courant la semaine dernière,  des habitants de Siracoro Niaré (commune de Kati) prendre en otage les travaux de régulation engagés par ceux de N’teguedo Siracoro Niaré.

Selon nos investigations, les sieurs Drissa Niaré dit Drissablény, Amadou Niaré dit Amadoudjan sont à la tête de la troupe du préfet Arouna DIARRA pour perpétrer des actes de violence contre les habitants de N’teguedo Niaré.

Selon des cadres de la préfecture de Kati, qui ont requis l’anonymat, c’est Arouna DIARRA qui joue au pyromane pompier, dans le litige foncier qui oppose les villages les deux villages voisins.

«Lors que Harouna DIARRA était le sous-préfet de Kati, il a procédé, en toute vérité, au morcellement de presque de tout le village de N’teguedo Sircoro Niare, dans la commune rurale de Dialakorodji, en complicité avec quelques familles du village de Sircoro Niaré (commune de Kati), sans consulter le chef de village de N’teguedo Siracoro Niare, encore moins la mairie de Djalakorodji», nous ont révélé des travailleurs à la sous-préfecture.

Ces témoignages sont d’autant plus justifiés que la signature de l’ex-sous-préfet de Kati, Harouna Diarra, l’actuel préfet du même cercle est perceptible sur tous les bulletins de morcellement de la zone ‘’litigieuse’’ en circulation. En terme claire, lorsqu’il était encore sous-préfet,  Harouna Diarra, avec la complicité de quelques ressortissants, a participé au bradage du patrimoine foncier du village de N’téguédo Niaré, par ses actes de morcellement insensés, en 2017. De ce fait, malgré le privilège et les pouvoirs de préfet dont il jouit aujourd’hui, Harouna Diarra n’a plus la confiance nécessaire pour apaiser ce différend foncier. Hier pyromane, aujourd’hui pompier, l’histoire est en train de rattraper petit à petit le préfet de Kati. En tout cas, pour ce qui concerne le différend foncier qui oppose les voisins de N’téguédo et Siracoro Niaré, deux villages liés par des liens socio-culturels très serrés.

Il est grand temps que les autorités de la Transition prennent  le cas de Harouna DIARRA au sérieux, dans le cercle de Kati. Au lieu d’être un bon représentant de l’Etat, il est toujours au cœur des conflits qui opposent les habitants de sa circonscription administrative pour la défense de ses seuls intérêts personnels.