Le préfets de Kati, Harouna Diarra, accusé se partie pris dans le litige foncier qui oppose les deux villages
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Attaque contre le tribunal de Kati : Huit personnes arrêtées !

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Suite à l’attaque de ses locaux,  ce 21 mars  2022, par les habitants du village de Siracoro NIARE (commune urbaine de Kati), 8 personnes dont le chef de village ont été arrêtées et placées sous mandat dépôt par le juge du Tribunal de Kati.  Des manifestants déchaînés venus de ce village de la commune de Kati ont attaqué le tribunal pour exiger la libération de deux de leurs leaders arrêtés dans la matinée par les éléments de la brigade territoriale de gendarmerie de Dialokorodji-Safo dans le cadre du conflit foncier qui oppose leur village (Siracoro NIARE) à  celui de N’téguédo Niaré (Dialakorodji) depuis quelques mois.

Les faits se sont produits ce jour 21 mars 2022, au Tribunal de Kati où les individus qui appartiendraient au village de Siracoro Niaré se sont regroupés pour procéder à des actes de violence, à la suite de l’interpellation des deux  leaders de leur camp, à savoir : Drissa NIARE dit ‘’Drissabléni’’ et de Kalifa COULIBALY, qui avaient refusé de répondre à la convocation au tribunal de Kati, depuis plus d’un mois, nous renseignent des sources proches de la localité.

Selon les sources proches du dossier, des affrontements et des casses de constructions dans le village de N’Teguedo NIARE  avait conduit à l’interpellation de Drissa NIARE et de Kalifa COULIBALY qui seraient des conspirateur de ces violences à main armée contre les habitants de N’teguedo NIARE.

Pour rappel, le différend entre ces deux villages remonte de plusieurs années. Il ressort de nos investigations, qu’une décision du tribunal administratif de Bamako a annulé le morcellement de Siracoro Niare sur le site de N’Téguedo, depuis le 7 octobre 2019.

Malgré l’autorité de la chose jugée,  les ressortissants de  Siracoro Niare ont continué de rejeter la décision du tribunal. 

C’est ainsi que ce 21 mars 2022,  deux responsables dudit village ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt à la prison de Kati.

Pour exiger leur libération, des manifestants ont ciblé les locaux du tribunal obligeant les forces de l’ordre à répondre par des tirs de sommation, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Dans la foulée, 6 autres personnes ont été interpelées par les forces de sécurité portant le nombre 8 personnel pour la seule journée du lundi. 

Parmi les personnes arrêtées, selon nos sources, figurent : Ladji NIARE ;  Badian NIARE ;  Saba DIARRA ;  Drissa NIARE dit Drissabléni ; Noel  NIARE ; Daba NIARE, porteur d’uniforme ;  Moriba NIARE ; et Diamoussa NIARE, chef du village.

Dans l’exacerbation de la violence entre les deux localités, le préfet de Kati, Arouna DIARRA, est accusé d’être complice des agresseurs au profit de ses intérêts personnels. Une attitude contraire à la volonté des autorités de la Transition qui s’évertuent à rassembler les Maliens.

En tout cas, tous les faits semblent corroborer que c’est le préfet de Kati, Arouna DIARRA, qui tire la ficelle dans cette affaire. Des vocaux partagés sur des groupes WhatsApp de la localité, des habitants de Siracoro NIARE (commune de Kati) affirment, sans ambages, que c’est Arouna DIARRA qui les conseille.

Au total, c’est neuf personnes qui sont placées sous mandat de dépôt suite à la violence entre les deux villages voisins du cercle de Kati.

À suivre donc !

Par Abdoulaye OUATTARA

Le Jalon

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