Après un investissement d’environ 4 millions d’euros soit plus de deux milliards six cents millions de francs CFA au Mali, les activités de la société LANA s.a sont suspendues par le ministère des Mines et du Pétrole. L’entreprise soudanaise de droit malien s’est légalement installée avec une convention signée en 2018 avec ministère de l’Industrie et de l’Investissement.
Quelques jours après la visite du ministre de l’Environnement et du Développement durable dans la région Kayes sur les sites d’orpaillage, les responsables de la Société LANA s.a ont donné une conférence de presse ce jeudi. Pour cause : la société avait été accusée de polluer l’environnement par une tiers personne lors de la dernière session de l’espace d’interpellation démocratique (EID). D’après le principal conférencier, Ben Sidi Ahmed Elkadi Mohamed Mahmoud, de la visite du ministre Housseini Amion Guindo, il ressort que la société respecte les normes environnementales. Au contraire, affirme-t-il, l’entreprise qui traite les déchets d’orpaillage traditionnel décontamine les graviers contenant du cyanure.
Légalement installée au Mali, sur la base d’une convention signée le 26 juin 2018 avec le gouvernement malien à travers le ministère de l’Industrie et de la Promotion de l’Investissement, la société LANA s.a a mis sur pied son unité-pilote à Sadiola dans la région de Kayes. « Nous avons réalisé un investissement d’environ 4 millions d’euros soient plus de deux milliards six cents millions de francs CFA sur une prévision globale de 10 millions de dollars », a révélé le conférencier Ben Sidi Ahmed Elkadi Mohamed Mahmoud. Le hic qui fait tilt, à peine les activités ont démarré le ministère des Mines a sommé la société de stopper les travaux.
Depuis le 5 mars, les activités de l’entreprise LANA sont suspendues sur ordre du ministère des Mines et du Pétrole. Et le reste de ses équipements en cours d’acheminement est bloqué à la douane. Selon lui, le ministère des Mines souhaite que leurs activités soient soumises au code minier. « Nous ne faisons, ni l’orpaillage, ni l’extraction minière. Nous achetons des déchets avec les paysans et nous les traitions. Il y a des résidus d’or que nous récupérons. Mais nous transformons aussi ces déchets en engrais », soutient le conférencier.
Aussi, precise-t-il, le code minier est muet sur la transformation des déchets, tout en poursuivant que l’activité de LANA s.a est industrielle.
Avant de rappeler, LANA a décidé de s’installer au Mali après des études terrain menées au Soudan et Mali en collaboration avec la direction nationale de la géologie et des mines et du ministère de l’Industrie et de la Promotion de l’Investissement.
Selon lui, en plein temps l’entreprise pourrait employer jusqu’à cinq mille personnes à travers le Mali. Les échanges avec la ministre des Mines ayant été infructueux, les responsables de la société LANA s.a ont saisi le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé.
« Nous pouvons saisir les juridictions maliennes ou internationales. Mais nous pensons que c’est une incompréhension et nous espérons pouvoir résoudre le différend à l’amiable »,a-t-il dit.