Cérémonie de clôture des sessions de formation sur les outils de vérification fake news d'étudiants d'école supérieure journalisme et des sciences de communication.
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Fake news : les étudiants de l’ESJSC outillés

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Grâce au partenariat entre le Site le Jalon.com et l’ambassade des USA au Mali, la presque totalité des étudiants de l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication (ESJSC) ont pu être outillés à la détection et au traitement des fake news. Il s’agit d’un exploit que le directeur général de l’établissement n’a pas manqué de juger comme un « complément indispensable au cours d’éthique et de déontologie dispensé par ses enseignants ».

Une série de sessions a été organisée à cet effet. Elle a été sanctionnée, ce 20 février 2021, par une cérémonie modeste dans l’enceinte de l’établissement, sis à Dar-salam. Elle a enregistré la présence du directeur des affaires publiques de l’ambassade des Etats-Unis au Mali, Paul Cinnigham ; du directeur général de l’ESJSC, Alassane Diakité et le directeur des études.

Le coordinateur du projet, Lassina Niangaly, au nom de l’équipe du Le Jalon, a surtout salué la disponibilité et l’accueil chaleureux des responsables de l’école et remercié l’ambassade des USA pour son soutien financier à la mise en œuvre du projet Mali-check. Il vise à former plus de 1500 étudiants, professionnels de médias, bloggeurs sur les techniques de détection et de vérification de faits.

Dans ses mots de bienvenues à ses hôtes, le directeur général de l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication (ESJSC), M. Alassane Diakité, s’est réjoui de l’initiative qui répond à « un besoin réel de notre établissement ». Selon lui, la propagation des fake news ou infox, sur les réseaux sociaux notamment, est un grand danger contre le journalisme contemporain : les acteurs des médias traditionnels doivent être suffisamment avertis et outillés pour faire face à ce nouveau phénomène ;

Le directeur des affaires publiques de l’ambassade des USA a quant à lui, exprimé la fierté de l’ambassade à collaborer avec le Jalon pour lutter contre la désinformation et pour promouvoir l’information fiable. Derrière cette formation se profile, dit-il, la conviction que la désinformation appelée aussi fake news est l’une des plus grandes menaces auxquelles font face les démocraties du monde : « la désinformations déstabilise les pays les plus développés et les pays les moins développés. La désinformation menace les citoyens des démocraties, mais aussi les citoyens des dictatures. La désinformation mine la confiance des citoyens en leurs gouvernants, mais aussi la confiance des citoyens vers les médias ».

La désinformation est parmi les fléaux les plus importants pour la prochaine génération de journalistes, a déclaré Paul Cinnigham pour qui la désinformation est un défi  en constante évolution. Car, explique-t-il, dès que  »nous comprenons le problème, les technologies et les tactiques des malfaiteurs changent’’.

Poursuivant sur les dangers des fake news sur la stabilité d’une nation, le diplomate n’a pas manqué de faire le lien avec les événements récents survenus aux USA lors de la certification des dernières élections présidentielles par les membres du congrès américain.

« Il suffit de comprendre comment la désinformation a encouragé l’attaque à notre capitol à Washington DC, au moment où les membres du congrès étaient en train de certifier les résultats de nos élections. Même aujourd’hui, nous ne comprenons pas complètement le rôle des réseaux de propagation et de diffusion de des informations dans  les  événements du 6 janvier dernier », a-t-il souligné.

A l’endroit des étudiants bénéficiaires de la formation et futures journalistes, M. Paul Cinnigham dira : « Vous avez été choisis pour participer à cet atelier en raison de vos rôles en tant ue gardiens de l’information pour créer un climat de confiance au sein de la population. Vous avez de l’influence avec le public. Vous avez de l’influence et vous pouvez transmettre des messages qui résonnent auprès de différents participants.»

Des étudiants de l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication du Mali.

S’il est vrai que la désinformation n’est pas un phénomène nouveau, les médias sociaux ont exacerbé ces derniers temps, accélérant la vitesse à laquelle les histoires fausses, créant ainsi un « tsunami numérique » de désinformation, a indiqué Paul Cinnigham.

Dans l’espoir que ces formations contribueront également à la réussite d’élections transparentes, démocratiques et apaisées, en minimisant les effets des fausses informations sur le public malien, Paul Cinnigham a invité les uns et les autres à contribuer  activement à l’effort national et international contre la désinformation.

Il faut noter que la formation dispensée en trois sessions a bénéficié à la presque totalité des étudiants de l’ESJSC, en Licence I, II et III.

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