Journalistes, refusons de nous faire bouffer par les réseaux sociaux

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En 2018,  un confrère a été interpellé et placé en garde-à-vue par la police pour avoir posté sur les réseaux sociaux un communiqué, truffé de fautes, attribué au ministère de la Sécurité. Il était relatif à l’arrestation d’un opposant. La même année, un autre a été poursuivi et condamné par la justice pour avoir remis au goût du jour sur Facebook, sans s’en rendre compte, une information vieille de plusieurs années.

Pourtant, le minimum de prudence et un petit effort de vérification pouvaient leur éviter un tel scénario.

Certains croient que le numérique a rendu notre tâche plus facile.  Erreur.  Au contraire, aujourd’hui plus qu’hier, notre métier devient plus en plus complexe et exigeant. Vérifier ne suffit plus. Il faut vérifier et revérifier avant de livrer l’info.  A l’heure du numérique, le défi ne consiste  plus à informer vite. Sinon, notre métier perdrait tout son sens. Car avec les réseaux sociaux, chaque citoyen est devenu informateur de facto. Cependant, ce qui doit nous distinguer des amateurs, c’est la méthode, la prudence, le temps et  l’énergie que nous consacrons à la vérification.  

Ces dernières années, le phénomène de fausses informations s’est développé au point de donner naissance à un nouveau genre journalistique : le Fact-cheking. Le monde a évolué. Le métier de journaliste aussi. Prenons donc le train de l’évolution en marche.

Lassina Niangaly

Major de la 3ème Promotion de la Formation en Alternance de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille à Bamako en 2018, Lassina NIANGALY, 33 ans, est journaliste depuis août 2012. Il est titulaire d'une maîtrise en Histoire-Archéologie et d'un Bac+5 en Histoire et Géographie. A la base professeur d'enseignement secondaire.

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