Une vue du présidium
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Corruption : l’utilité publique de l’OCLEI ne saurait être mise en cause

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Le ministre de la Refondation de l’État, Mohamed Coulibaly, a invité ce matin les parties  de la mise en œuvre de la loi sur l’enrichissement illicite à plus de dialogue sincère afin d’éviter que le prétexte de la présomption ne soit pas un coup d’arrêt empêchant ainsi le bon fonctionnement d’un organe.

« La refondation de L’État et la lutte contre l’enrichissement illicite », était le thème de la conférence-débat initiée par l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite en partenariat avec le ministère de la Refondation de L’État.  La rencontre s’inscrit dans le cadre de la semaine nationale de lutte contre la corruption, dont les activités ont été lancées le mercredi dernier. Y ont pris part plusieurs acteurs et experts de la lutte contre le phénomène.

La pratique entretenue par un clan a affaibli L’État au plan financier, concèdent de nombreux experts en s’appuyant sur les différents rapports d’audit et de contrôle financiers. Ceux-ci évaluent la perte économique à des centaines de milliards de nos francs, malgré les réformes entamées.

« La corruption et la délinquance financière ont pris des proportions incommensurables dans notre pays, en même temps que les structures d’audit et de contrôle des finances publiques se multipliaient », a indiqué, pour sa part, le ministre Mohamed Coulibaly qui présidait la conférence.

Selon lui, il est difficile de combattre la pratique puisqu’elle est très enracinée dans le système de gouvernance du pays avec l’implication des hauts cadres au sommet. Mais, il s’indigne que dans la lutte contre la corruption, ceux-ci sont écartés, réaffectés et même promus ailleurs.

«Seul le menu fretin est supposé être inquiété », a dénoncé le ministre Coulibaly. Ce qui prospère l’impunité, à son avis.

En dépit des fortes implications au sommet, il a rappelé l’engagement des autorités de L’État à mettre fin à des pratiques illicites, frauduleuses voire criminelles de gains de diverses natures pour un profit personnel au détriment du trésor public et de toutes autres entités d’intérêt général.

Et pour regagner la confiance des Maliens en cette lutte, le ministre a annoncé le renforcement de certaines mesures : la bonne distribution de la justice, la reddition de compte des gestionnaires pour bannir l’impunité, et l’enrôlement des affaires d’enrichissement illicite.

Par ailleurs, le contexte des activités de cette semaine est aussi marqué par les contestations de certains acteurs assujettis à la loi sur l’enrichissement illicite adoptée en 2014. Ainsi, pour le ministre, la conférence-débat est un espace indiqué pour s’accorder sur l’essentiel, à travers un dialogue sincère de toutes les parties concernées, afin d’apaiser le climat. En effet, estime-t-il, le prétexte de la présomption ne doit être un coup d’arrêt, un point de blocage, empêchant le bon fonctionnement d’un organe dont l’utilité publique ne saurait, en soi, être remise en cause.

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