L’organisation canadienne, Journalistes pour les droits humains (JDH) avec le soutien financier de NED a organisé ce 27 mai 2023, à la Maison de la Presse, une Table ronde d’information des organisations féminines de la Société Civile sur le contenu du Projet de nouvelle Constitution.
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le conseiller administratif et juridique du gouverneur du district de Bamako, M. Mango Kouyaté, en présence Me Kadidia Sangaré, membre de la commission genre au CNT, qui était la facilitatrice de ladite Table ronde. On y notait également la présence de M. Moro Siaka Diallo, représentant de JDH.
Cette initiative, qui vise à la promotion des droits des femmes et filles et soutenir leur inclusion, leur participation et leadership au Mali à travers l’information crédible et le dialogue, a été une occasion également de présenter aux femmes et jeunes présents de s’imprégner du contenu du Projet de nouvelle Constitution, de discuter des obstacles et solutions d’inclusion, de participation des femmes aux activités électorales et d’accès à leurs droits civils et politiques…
Moro Siaka Diallo, qui a souhaité la bienvenue aux participants, après avoir expliqué les missions de JDH, a indiqué que la table ronde devait orienter les femmes et les filles sur le calendrier officiel du référendum constitutionnel afin qu’elles puissent se préparer à participer librement au vote référendaire.
« Voter est un droit fondamental protégé par la Constitution adoptée par le référendum en 1992 au Mali. Cette rencontre vous permet enfin de discuter des obstacles et solutions d’inclusion, de participation des femmes aux activités électorales et d’accès à leurs droits civil et politique dans notre pays », a déclaré le responsable de JDH.
Me Kadidia Sangaré, ancienne ministre, a procédé à une présentation du projet de la nouvelle constitution avant de traduire les grandes lignes du document, notamment les points concernant les droits des femmes. Pour Me Sangaré, il y a de quoi à doter le pays d’une nouvelle constitution d’autant plus que l’actuelle date déjà de 1992, soit 32 ans. Aussi, elle a dévoilé plusieurs passages faisant la promotion des droits des femmes. Il s’agit du droit d’accès à l’eau, une préoccupation essentiellement féminine au Mali, droit au logement, l’implication des femmes et des filles dans la gouvernance politique…
Me Kadidia Sangaré a salué la bravoure de JDH et aussi le rôle de citoyenneté que joue cette organisation.
« Aujourd’hui l’information est devenue une denrée indispensable à notre survie. C’est donc salutaire de voir JDH réunir les femmes des organisations des femmes afin de les informer, sensibiliser sur le contenu du projet de la Constitution », a-t-elle salué.
Le représentant du gouverneur du district de Bamako a invité les femmes à bien suivre la présentation et les explications sur la constitution et le processus référendaire pour, à leur tour, pouvoir expliquer aux autres femmes qui n’ont pas eu la chance d’être présentes à cette table ronde.
Il faut noter qu’en mars 2023, le président de la Transition a validé le projet de la nouvelle Constitution et a instruit de “procéder à sa vulgarisation auprès des populations” en vue du référendum constitutionnel prévu le 18 juin 2023. L’évolution du contexte a un impact sur les femmes, l’accès à leurs droits et sur les conditions de leur inclusion, de leur participation et de leur leadership au Mali.