Mohamed Salah, chef de projet est en train de remettre un kit d'équipement à une bénéficiaire.
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Paix et sécurité : le projet Système DM offre une tribune d’expression aux jeunes

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En vue de contribuer à la paix et à la stabilité du Mali, le projet média Système DM (On se débrouille pour un meilleur Mali) a été porté sur les fonts baptismaux ce dimanche.

L’Union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL) et Kunafoni.com ; soutenus par l’ONG hollandaise Free Press Unlimited, ont lancé ce dimanche 26 juillet le projet Systme DM (On se débrouille pour un Mali meilleur). L’initiative est appuyée également par deux ambassades accréditées au Mali : celles de la Belgique et des Pays-Bas.

Dirigé par le journaliste Mohamed Salah, le projet Système DM se fixe comme objectif de donner la parole aux jeunes pour une pleine participation aux questions de développement, de paix et de stabilité…

« Qu’ils soient du Nord ou du Centre, les attentes des jeunes maliens sont les mêmes depuis longtemps : trouver du travail, s’insérer dans la société, vivre dignement et paisiblement. Face aux problèmes socio-économiques et sécuritaires, la plupart se voient laissés à leur propre sort. En prenant ces problèmes au sérieux et en donnant aux jeunes gens une voix, les médias peuvent jouer un rôle crucial pour impacter leurs vies de manière positive », a déclaré Mohamed Salah, chef du projet.

Le président de l’Union des radios et télévisions libres du Mali, URTEL, Bandjougou Danté, précise que 24 radios des régions du Nord et du Centre seront mises à contribution et 104 émissions hebdomadaires seront réalisées en trois langues nationales : bamanankan, foulfouldé, Sonrhaï. Elles seront diffusées par des radios basées à Ségou, Tombouctou, Mopti et Gao. Avec à la clé : une compilation de nouvelles rappées qui sera diffusée sur les réseaux sociaux par Kunafoni.com.  Pour l’occasion, Togola Hawa Séméga, directrice de publication de Kunafoni.com, a présenté quelques vidéos réalisées en Smartphone dans le cadre du projet.  

« Ces émissions permettront aux jeunes maliens, filles et garçons, de participer de manière inclusive et active au débat public. Ils pourront partager leurs idées et exprimer leurs sentiments dans des programmes radiophoniques, des clubs d’écoutes et des médias sociaux, faits par, pour et avec eux-mêmes, en créant ainsi une contre-rhétorique au discours instructif et moralisateur de leur ainée », a indiqué Mohamed Salah.  

Selon lui, le projet prévoit aussi une série de trois sessions de formation professionnelle à l’intention des journalistes du réseau URTEL pour assurer la formation en continue des journalistes dans les régions du nord et du centre ainsi que la création de 24 « grins » d’écoute de jeunes maliens.

Pour l’ambassadeur des Pays-Bas, Jolk Oppawel, l’initiative est assez pertinente pour un pays en crise comme le Mali. « La bonne gouvernance est cruciale. Si on veut lutter contre la violence, il faut entrer en contact avec les jeunes avec des informations fiables », a-t-il déclaré.

Le représentant de l’Ambassadeur de la Belgique, Frédéric Ceuppens, ajoutera à la suite de son collègue diplomate que la liberté de s’exprimer vient avec la responsabilité d’informer. « Pour construire la paix, il faut une communication tolérante et non violente », a-t-il affirmé.

Le projet porte sur une durée de 30 mois et un montant total de 449.626 euros, tout étant fiancé avec le soutien de la Coopération belge et le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas.

La cérémonie de lancement a été sanctionnée par la remise d’équipements à quelques radios concernées par le projet.

Lassina Niangaly

Major de la 3ème Promotion de la Formation en Alternance de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille à Bamako en 2018, Lassina NIANGALY, 38 ans, est journaliste depuis août 2012 et Formateur aux techniques de vérification pour plusieurs organisations d'appui aux médias dont DW Akadémie. Entre 2020 et 2023 il a piloté deux projets médias au Mali et Niger au compte de CFI, Agence Française de développement média. Titulaire d'une maîtrise en Histoire-Archéologie et d'un Bac+5 en Histoire et Géographie, Lassina est à la base professeur d'enseignement secondaire.

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