Les Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 maintiennent la pression sur le gouvernement. En conférence de presse ce matin ils sont formels : non aux reprises des cours sans l’application stricte du fameux article 39 même s’il faut aller à une année blanche.
« Pas de recul », « Aucune machination ne nous fera pas changer de position ». Ces propos expriment la détermination des Syndicats de l’éducation à ne pas céder.
Ce mardi, ses responsables étaient face à la presse à la Maison de l’Enseignant. Et le ton s’est durcit. Pour eux, le gouvernement n’a pas d’autre option. L’unique alternative pour éviter une année blanche, c’est d’appliquer la loi.
«Si le gouvernement veut une deuxième année blanche, nous allons l’accompagner pour qu’il puisse atteindre son objectif. Parce que s’il devait avoir une année blanche, ça serait une année blanche de Boubou Cissé », déclare Ousmane Almoudou, l’un des responsables de la Synergie. Et ajoute-t-il pas question d’arrêter les grèves en cours depuis plusieurs jours qui paralysent des établissements scolaires.
Cette situation, avoue Ousmane Almoudou, ils en sont conscients et face à laquelle ils disent être sensibles parce qu’ils sont également des parents d’élèves. Toutefois, soutient-il, c’est le sacrifice contre l’anarchie. « Nous sommes prêts à poursuivre le mouvement jusqu’à ce que le gouvernement applique la loi de la République», fulmine l’enseignant.
Pour lui, ce combat est celui du respect de la dignité de l’enseignant que le Premier ministre veut souiller. « Jamais on n’acceptera cela », peste Ousmane Almoudou.
Outre les enseignants, il invite le peuple à se joindre à cette lutte pour exiger du gouvernement le respect de ses engagements.
La rencontre a été occasion également pour les syndicalistes de revenir sur la décision controversée du pouvoir de recruter temporairement 15 000 enseignants volontaires. « Ces palliatifs à la crise en cours n’ont d’autre objet que de saper la détermination des enseignants dans leur lutte noble de restauration de la dignité de l’enseignant malien », commente le porte-parole de la Synergie des syndicats de l’éducation, Adama Fomba. Plus grave, poursuit-il, c’est une mise en scène pour tromper la vigilance des Maliens.
De son côté, Ousmane Almoudou précise : « Nous voulons que ces volontaires soient recrutés dignement et qu’ils viennent trouver un corps respecté. Pas qu’on les utilise comme des marionnettes ».
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