L’élaboration d’une nouvelle feuille de route consensuelle avec notamment »un Conseil national de transition et d’un gouvernement plus inclusifs. A la tête de ce gouvernement, »un Premier ministre moins clivant, plus rassembleur et plus consensuel ». Des propositions faites ce mercredi par le Parena au président de la transition, Assimi GOITA.
Le Parena, l’un des partis politiques, de veille démocratique réclamant inclusivité dans la gestion de la transition a élaboré et rendu un public ce mercredi soir son mémorandum sur l’état de la nation dans lequel il aborde les questions politiques, diplomatiques et sécuritaires qui, selon le parti, sont en panne.
« Faute de volonté politique, le gouvernement de Transition se retrouve, à quatre mois de l’échéance annoncée, dans l’incapacité d’organiser les élections marquant la fin de la transition et dans l’impossibilité de produire un nouveau calendrier électoral: le processus de restauration de l’ordre constitutionnel est dans l’impasse », indique le mémorandum signé par le président Tiébilé Dramé.
Au plan sécuritaire, l’impasse est telle que le pays court le risque d’un nouvel effondrement, prévient le Parena ajoutant en effet, « la dégradation de la situation sécuritaire est devenue une grave menace pour l’existence même de l’État malien ».
« Il n’y a pas un jour sans qu’un drame ne se produise quelque part sur le territoire: villages assiégés, villageois expulsés de leurs foyers, champs brûlés, enlèvement de milliers de têtes de bétail, ponts et puits dynamités, policiers exécutés, exactions en tous genres contre les civils, attaques contre les détachements et convois de l’armée, militaires et donsos tués », rappelle le Parena qui note également l’extension de la zone d’influence du JNIM dans le Sahara Occidental et au sud du pays, en plus des cercles de Rharous, de Tombouctou et de Goundam.
A cet égard, le PARENA invite le Président de la Transition, Assimi Goita, à prendre la juste mesure de la gravité de la situation en créant les conditions du sursaut et du rassemblement autour du Mali et de son armée tout en renonçant à la tenue des « Assises de la Refondation » pour ne pas diviser davantage les Maliens autour de sujets comme l’Accord d’Alger ou le découpage territorial.
De même, le Parena exhorte le président de la transition a réuni, dans les meilleurs délais, les forces vives de la Nation pour dessiner une feuille de route consensuelle sur la base « d’une réelle volonté politique, d’un nouveau calendrier électoral, d’un Conseil national de transition et d’un gouvernement plus inclusifs ». A la tête de ce gouvernement, le Parena propose »un Premier ministre moins clivant, plus rassembleur et plus consensuel » pour demander implicitement le départ de Choguel Kokalla Maïga.