Le président démissionnaire du Mali, Ibrahim Boubacar Kéïta est désormais libre de choisir sa résidence et même voyager si nécessaire. La Cédéao est garante de ses mouvements en cas de besoin.
La première phase des négociations, en cours depuis samedi, entre le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) et les médiateurs de la Cédéao a pris fin cet après-midi. Le groupe de militaires et la délégation conduite par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan se sont mis d’accord sur »l’assouplissement des conditions de sécurisation » de l’ancien président Ibrahim Boubacar Kéita. La décision a été prise après que la mission de la Cédéao ait constaté la « démission volontaire et sans contrainte d’IBK et sa volonté affirmée de ne plus revenir aux affaires »
Selon le Colonel-major Ismaël Wagué, porte-porte du CNSP, après avoir rendu visite à IBK, dès son arrivée à Bamako, la délégation ouest-africaine a exigé que les conditions de sécurisation du président démissionnaire soient allégées et qu’il soit autorisé à aller se soigner parce qu’il doit faire des contrôles médicaux. « Nous avons accepté ce point. Donc il peut être sécuriser dans un endroit de son choix et pourra aller se soigner et revenir quand il veut. La Cédéao a garanti son retour en cas de besoin. Donc ça ne fait pas l’objet d’un problème », a souligné, le Colonel-major Wagué. Pour les autres détenus, la Cédéao n’a pas obtenu leur libération immédiate. La junte se dit soucieuse de leur sécurité.
« On n’a dit que l’Etat actuel de la situation nécessite qu’ils soient sécurisés. On va voir comment la situation va évoluer et leur relaxe va dépendre de la situation actuelle », a-t-il indiqué.
Pour la transition, les parties n’ont pas eu d’accord. A en croire le porte-parole de la junte, chacun a donné son idée de la transition. « Il y eu des discussions de part et d’autre. A ce stade, rien n’est décidé, rien n’est arrêté. Nous à notre niveau, l’architecture finale de la transition sera discutée et définie entre nous Maliens », a soutenu l’officier supérieur de l’armée de l’air.
Quant à Goodluck Jontahn, il a affirmé que les négociations se sont bien passées, mais qu’il y a toujours des points de blocage. « Nous avons demandé aux militaires de nous faire parvenir leur décision finale sur ces points », a indiqué le médiateur sans précisé de quoi il s’agit.
Le CNSP a demandé à la Cédéao de lever l’embargo qui vise le Mali depuis les événements du 18 août. Cette demande sera analysée au sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, le mercredi 26 août.