Housseini Amion Guindo, ministre de l'Environnement
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Poulo sur la Journée mondiale de l’environnement : « Notre combat doit s’ouvrir sur les grandes opportunités… »

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Le Mali, à l’instar de la communauté internationale commémore le 05 Juin, Journée mondiale de l’environnement. A l’occasion de cette journée environnementale, une attention particulière doit être portée sur des aspects liés à la riposte contre la pandémie qui bouleverse l’humanité depuis quelques mois. « Notre combat doit s’ouvrir sur les grandes opportunités que peuvent offrir les ressources végétales, à travers la médecine moderne et traditionnelle, en terme de prévention et de traitement de la maladie ; notre pays disposant d’un énorme potentiel de ressources biologiques », a invité le ministre de l’Environnement, Housseini Amion Guido. Voici son message

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MESSAGE DU MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ASSAINISSEMENT ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

– Mes chers compatriotes ;

– Chers amis de l’Environnement,

Notre pays, à l’instar de la communauté internationale, célèbre demain, 05 juin, la journée mondiale de l’environnement.

Le thème de cette année 2020 est : « la biodiversité », une source de préoccupation à la fois urgente et existentielle.

En effet, la nature ne cesse de nous envoyer des messages. Les événements récents comme les feux de brousse ravageant nos forêts, les invasions de criquets détruisant nos cultures et autres végétaux indispensables à l’humanité, et maintenant une pandémie mondiale, sans précédent (la maladie à Coronavirus ou COVI-19), démontrent à suffisance l’interdépendance des êtres humains et des systèmes écologiques dans lesquels ils vivent.

Chers compatriotes,

A l’échelle mondiale, le problème de la biodiversité est au cœur de l’actualité. Un million d’espèces végétales et animales sont en voie de disparition. Il n’y a donc jamais eu de moment plus important pour se concentrer sur la question de la biodiversité, car prendre soin de notre planète est vital pour notre survie.

Selon ONU- Environnement, « les activités humaines ont modifié pratiquement tous les coins de notre planète, de la terre aux océans. Et comme nous continuons à empiéter sans relâche sur la nature et à dégrader les écosystèmes, nous mettons en danger la santé humaine. Ainsi, 75 % des maladies infectieuses émergentes sont des zoonoses, c’est-à-dire des virus provenant des animaux domestiques ou sauvages transmis aux humains ».

Aussi, l’apparition d’épidémie comme la COVID-19 révèle les méfaits du compromis du développement auquel nous sommes constamment confrontés:

les êtres humains ont des besoins illimités, mais la capacité de la planète à les satisfaire est limitée.

En effet, quelle que soit sa cause ou son origine, la flambée de la maladie met en évidence le caractère réciproque de la relation entre l’homme et la nature.

Désormais, nous devons essayer de comprendre et d’apprécier les limites jusqu’auxquelles l’homme peut pousser la nature, avant que l’impact n’en soit négatif. Ces limites doivent être prises en compte dans nos aspirations en matière de consommation et de production.

Selon un rapport publié cette année par la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, les tendances négatives actuelles de la biodiversité et des écosystèmes pourraient compromettre l’atteinte de 80 % des objectifs de développement durable en matière de pauvreté, faim, santé, consommation et production durables, eau, villes, climat, océans et terres.

C’est pourquoi, il est important de s’attaquer aux menaces multiples et souvent interdépendantes qui pèsent sur les écosystèmes et la faune sauvage pour limiter l’émergence de zoonoses, la perte et la fragmentation des habitats, la pollution, les espèces envahissantes, les changements climatiques, etc.

Chers compatriotes, Chers amis de l’Environnement,

A l’occasion de cette journée environnementale, une attention particulière doit être portée sur certains aspects liés à la riposte contre la pandémie qui bouleverse l’humanité depuis quelques mois. Notre combat doit s’ouvrir sur les grandes opportunités que peuvent offrir les ressources végétales à travers la médecine moderne et traditionnelle, en terme de prévention et de traitement de la maladie ; notre pays disposant d’un énorme potentiel de ressources biologiques.

Il est également impérieux de maîtriser le mode de gestion réservée aux matériels usagés : masques, gants, contenants de gel et autres qui pourraient être contaminés dans leur trajectoire et affecter la riposte nationale.

Mon Environnement, je m’en occupe!

Qu’Allah bénisse le Mali !

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