A quelques jours d’aïd el-fitr, les parcs à bétail sont relativement sont bien fournis. La principale difficulté demeure les prix des bœufs. Ceux-ci ont augmenté. Pour cause : le terrorisme dans les zones d’élevage et la hausse du prix de l’aliment bétail.
Les Maliens de confession musulmane se préparent à la fête d’aïd el-fitr qui marque la fin du ramadan. La viande de bœuf est la prisée ce jour au Mali. A Bamako, les parcs à bétail sont bien approvisionnés. Mais les prix des bœufs ne sont pas à la portée de tous.
« Nous sommes une dizaine à cotiser pour avoir un bœuf. Mais c’est notre 2e parc à bétail sans avoir un à un coût à portée de notre bourse. Les bœufs sont plus chers cette année que les années précédentes », constate Mamadou Diarra depuis le parc à bétail de Niamana Commune VI de Bamako. Ici, les prix varient entre 250 000 FCFA jusqu’à 900 000 FCFA voire plus.
Selon les experts du secteur, plusieurs facteurs expliquent la hausse des prix. Aboubacar Ba, président de la Fédération nationale de la filière bétail-viande du Mali regrette le manque d’espace de pâturage, mais aussi la présence des terroristes dans les zones d’élevage, notamment les régions du centre. Il met également l’accent sur l’aliment bétail dont le prix est passé de 140 000 CFA à 300 000 FCFA en une année.
Selon des études, le Mali est le premier pays d’élevage de l’espace UEMOA avec plus 12 millions de bovins et le 2e pays dans la CEDEAO après le Nigéria. Aujourd’hui, ces chiffres sont mis en cause par des experts en raison du mouvement du cheptel malien vers des voisins comme la Côte d’Ivoire et la Guinée à la recherche du pâturage.