Plus que le point de départ du »nouveau Mali », le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, attend des Assises nationales de la réfondation (ANR) une véritable boussole des candidats à la présidentielle dont les résolutions s’imposeront au président démocratiquement élu.
Le nouveau Premier ministre a rendu une visite de courtoisie le mardi 22 juin au Conseil national patronat du Mali (CNPM). S’inscrivant dans le cadre de sa série de rencontres avec les forces vives de la nation, Choguel Maïga en a profité pour évoquer son ambition pour la transition qui doit poser le jalon d’un ‘’Mali nouveau’’, après des années de mauvaise gouvernance.
Les contours de cet ambitieux programme seront déterminés par les Assises nationales de la refondation annoncées par le chef du gouvernement malien dont la date d’organisation reste encore à préciser. Elle sera une occasion pour le responsable du M5 de réaliser le ‘’Mali kura’’ qu’ils ont tant réclamé dans l’opposition contre IBK et même contre les militaires auteurs du coup d’Etat du 18 août 2020 avant les retrouvailles.
Le Premier ministre attend de ces rencontres nationales pour révolutionner la vie politique et la gestion du pays à laquelle la population se retrouve de moins en moins. Selon Choguel Kokalla Maïga, les conclusions des Assises nationales de réfondation devront être la boussole pour les hommes politiques en plus de leur projet de société.
« Il faut que le candidat à la présidentielle s’engage à mettre en œuvre les résolutions des Assises nationales de la réfondation. Celui qui ne veut pas s’engager ne peut pas être le Président du Mali », a-t-il déclaré. Ainsi, commente-t-il, ces Assises auront pour avantage d’imposer la volonté populaire au président démocratique élu.
Le chef du gouvernement pense que la transition devrait aussi être une opportunité de trouver les moyens de réduire très significativement les risques du coup d’Etat. Sa proposition : légiférer des dispositions constitutionnelles permettant de déposer le Président démocratiquement élu confronté à des problèmes de gestion et de gouvernance. Cette solution éviterait l’intervention des militaires et de la rue pour déloger le président, à l’image des événements ayant conduit au renversement du régime d’IBK. «Nous pensons que c’est une façon de tirer les leçons des derniers événements », a déclaré le Premier ministre.
De même, il ambitionne de mettre fin à des pratiques de »complexe » vis-à-vis de certains partenaires étrangers auxquels l’on confie l’organisation des initiatives à porter de main aux nationaux. Ni l’expertise sur l’organisation des élections, ni l’élaboration des textes de réformes ne plus désormais confiée à des étrangers au détriment de l’expertise nationale. « Cette pratique est finie tant que je resterai Premier ministre », a promis Choguel Kokalla Maïga.