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Bokary Tréta : les ANR, c’est de la supercherie

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Sans la convocation du collège électoral ce mercredi par les nouvelles autorités, c’est la prorogation de fait de la transition, a estimé le président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Bokary Tréta auquel il n’associera pas.

Le RPM se tient du 28 au 29 décembre la 3e assise de son comité central, le plus haut organe de décision entre deux congrès. Pendant ces deux jours, il réunit au Palais de la culture des délégués venus de toutes les régions et cadres du parti.

Outre les militants du RPM, d’autres responsables politiques membres du Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour la transition réussie au Mali étaient nombreux à prendre part à la cérémonie d’ouverture de ce comité.

Avec les cadres du RPM, ils se forment un front de sentinelle pour la sauvegarde de la démocratie en plaidant pour le respect du délai imparti de la transition. Occasion, lors de cette rencontre, pour ces responsables politiques d’aborder à nouveau la transition dont la gestion et le bilan sont jugés mitigés.

« La politique est une question d’opportunité comme aiment à le dire certains. Les élections générales dans notre pays sont prévues le 27 février 2022. C’est le plan dont nous disposons et celui en lequel nous croyons », a déclaré le président du RPM.

En l’absence de toute disposition légale contraire, la date du 13 janvier 2022 demeure leur boussole, a indiqué Bokary Tréta. A cet effet, le délai légal des dépôts des dossiers de candidatures pour l’élection des députés à l’Assemblée nationale mais à condition que le collège électoral soit convoqué demain (mercredi 29 décembre 2021), a-t-il affirmé.  Sans cette convocation du collège électoral, c’est la prorogation de fait de la transition, selon le président du RPM.

« Nous n’avons pas un plan B pour les élections générales de 2022 dans notre pays. Tout autre plan porterait le risque de nous engager dans une aventure politique aux conséquences  incalculables », a prévenu M. Tréta en qualifiant les Assises nationales de la refondation, en cours au Centre international de conférence de Bamako (CICB), « de la supercherie ».

Pour Tréta, elles n’ont de raison que la prolongation illégitime et inacceptable de la transition et constituent un moyen pour certains de se maintenir au pouvoir sachant de toute évidence qu’ils n’ont aucun appareil politique pour conquérir le pouvoir par les urnes.