Les travailleurs de l’Hôpital du Mali sont en arrêt de travail depuis ce lundi matin. En cause, l’agression d’un de leurs collègues en poste au centre de traitement de Covid-19, le dimanche 29 novembre, par deux hommes dont un était en possession d’arme à feu. Sur les réseaux sociaux plusieurs internautes affirment qu’il s’agit d’un porteur d’uniforme. Faux!
Vers 14 heures ce dimanche 29 novembre, deux hommes ont agressé des agents au laboratoire du centre de traitement du Covid-19 de l’Hôpital du Mali en Commune VI de Bamako. Selon, Seydou Traoré, chef du service social de l’Hôpital, les agresseurs étaient venus pour le test Covid-19. « L’un a refusé de s’asseoir sur la chaise prévue pour le prélèvement. Il a exigé a ce que la chaise soit désinfectée. L’agent a assuré que c’était déjà désinfectée comme toute la salle de prélèvement. Il a insisté à ce que l’agent le fasse encore. Chose que notre collègue n’a pas fait parce qu’il ne dispose pas beaucoup de matière pour une demande. L’usager a ainsi refusé de s’asseoir et demande à l’agent de santé de lui faire le prélèvement debout Ce qui n’est pas possible. Ainsi, il a refusé de s’asseoir et de sortir aussi pour que le travail puisse continuer. L’agent a décidé de passer à autre chose dans une autre salle du laboratoire. C’est là-bas qu’il est allé l’agressé avec d’autres personnes qui étaient dans la file d’attente. L’agent en question n’est pas la seule victime, d’autres personnes dans le bloc ont été agressées aussi », a indiqué M. Traoré.
Le surveillant général de l’Hôpital, Bakary Dembélé précise que quatre de ses agents ont été agressés par deux personnes dont un blessé.
Contrairement aux publications sur les réseaux, l’homme qui avait une arme à sa disposition n’est pas un militaire. « C’est un civil qui a une autorisation de port d’arme », soutient notre source.
Une information confirmée par la brigade de recherche du commissariat du 13e arrondissement qui est en charge de l’affaire. « Nous avons interpelé les deux agresseurs. Celui qui portait l’arme nous a apportés une autorisation port d’armes. Il n’est pas un porteur d’uniforme, mais un civil », a confié un policier du 13earrondissement.
Un procureur a assisté à la scène
Selon le surveillant général de l’hôpital du Mali, la scène s’est déroulée devant un procureur qui était venu également faire son test Covid-19. « Ce dernier a appelé son collègue de la Commune VI pour prendre l’affaire à bras le corps. Il est prêt lui-même de prendre l’affaire si son collègue désisterait. D’ailleurs, son témoignage à aider à l’interpellation de deux autres personnes qui selon lui, ont incité les agresseurs à commettre le forfait », a soutenu Barkary Dembélé.
Suite à cet incident, le personnel de l’Hôpital du Mali a improvisé un arrêt de travail ce lundi. Toutefois, le service minimum est assuré. « Le travail reprendra normalement quand le syndicat constatera que la sécurité des agents est assurée et que la justice est rendue aux victimes de l’agression de dimanche », a précisé le surveillant général de l’hôpital.