A la suite de la synergie des enseignants du Mali, le Collectif national des enseignants du supérieur va au charbon. Ces enseignants sont à pied d’œuvre pour une amélioration de ses conditions de vie et de travail, à travers la demande d’application immédiate de l’article 66 de l’ordonnance N° 2017- 036/P-RM du 27 septembre 2017. Jusqu’où ira la surenchère.
Dans un message aux militants, en date du 17 juillet dernier, le secrétaire général du SNESUP, le Dr Abdou Mallé énonce, les objectifs du prochain combat des enseignants du supérieur.
« Comme pour vous dire que le CEN-SNESUP est à pied œuvre pour améliorer les conditions de vie et de travail des militants et militantes, nous vous envoyons le rapport de la commission de suivi du PV des négociations du 09 octobre 2019 qui prend en compte surtout l’article 66 du Statut des Enseignants-Chercheurs (voir annexe 1 point 3 dudit rapport). Merci et bonne réception », souligne-t-il.
Pour réussir le combat un Collectif national des enseignants du supérieur (CNESup) est mis en place. Il vise :
1) L’application immédiate de l’article 66 de l’ordonnance N° 2017- 036/P-RM du 27 septembre 2017 afin de bénéficier l’augmentation de 20% accordée au statut général des fonctionnaires.
L’article 66 stipule : ’’toute revalorisation des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique d’office aux enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique’’.
2) La majoration de l’indice plafond des Enseignants-Chercheurs à l’indice 3000.
Par conséquent, tous les enseignants et chercheurs étaient invités à la FSEG samedi 18 juillet à 15 h pour une Assemblée générale.
Comment en est-on arrivé là ?
Le Président de la République dans l’une de ses adresses à la Nation dans la mouvance de la crise que traverse actuellement le pays, a annoncé l’application immédiate de l’article 39 de la Loi N° 2018-007 du 16 janvier 2018, portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale.
Ainsi, les enseignants du Supérieur réclament l’application du même article dont le correspondant dans leur statut particulier est l’article 66. Bientôt l’UNTM va certainement demander aussi que tout soit encore harmonisé et ils auront bien raison. Par la suite, les enseignants du fondamental et du secondaire pourraient encore demander la nouvelle application de l’article 39. Et ce serait un éternel commencement.