Tiassé Coulibaly et Seydou Coulibaly, deux députés élus à Kati, soupçonnés d’avoir joué un rôle dans l’affaire »Bakary Togola » avaient jusque là échappé à la justice qui n’a pas obtenu la levée de leur immunité parlementaire. Mais n’ayant pas pu se faire réélire, les deux suspects pourraient bientôt se retrouver devant le procureur du pôle anti-corruption.
L’affaire Bakary va sûrement connaître un rebondissement dans les prochaines semaines. Les deux députés soupçonnés d’être des complices potentiels de l’ancien président de l’Assemblée permanente de la chambre de l’agriculture pourraient désormais comparaître devant le procureur du Pôle économique et financier de Bamako sans autre forme de procès. Tiassé Coulibaly et Seydou Coulibaly candidats à leur propre succession sur la liste Adéma-RPM-URD se sont vus battre par la liste Asma-PRVM-Parena-Horoyan. L’écart large de plus mille voix, ne laisse aucune chance aux députés sortants.
La tâche est désormais facile pour la justice d’écouter les deux personnes dans l’affaire dite Bakary Togola.
En effet, les deux députés font l’objet d’une demande de levée de leur l’immunité parlementaire. En novembre 2019, le gouvernement a saisi l’Assemblée pour livrer Tiassé et Seydou à la justice. Un mois plus tard, l’Assemblée nationale a mis en place une commission ad hoc pour enquêter sur les faits qui les sont reprochés. La commission devrait rendre son rapport courant la session parlementaire en cours suspendue à cause de la maladie à coronavirus. Avec leur défaite au second tour des législatives dans la circonscription de Kati, la justice n’aura plus besoin de l’avis de l’Assemblée nationale à partir du 2 mai prochain, date retenue pour la rentrée de la nouvelle Assemblée.
Les deux élus sont soupçonnés d’avoir participé au détournement des fonds des paysans à la fédération des coton-culteurs de Fana.
Maliki Diallo