Des tirs de mortier ont été confirmés, le samedi 14 décembre 2024, à Paris à proximité de l’Elysée. Contrairement aux prétendues informations d’un vocal circulant dans les groupes de messageries WhatsApp, ils n’ont pas touché l’Elysée. Selon plusieurs médias français, à l’image du Figaro, il s’agissait d’un tir en air de mortier d’artifice qui ne visait pas le palais présidentiel.
«La France qui veut jouer un rôle important au Sahel et prétend aider le Mali à lutter contre le terrorisme n’est pas même en mesure d’assurer sa propre sécurité. La preuve, le samedi dernier (Ndlr le 14 décembre 2024), l’Elysée, le symbole du pouvoir, a été touché par des tirs d’obus », prétend un homme dans un audio dans lequel il s’exprime en bambara. Dans ce message qui a circulé dans WhatsApp, son auteur soutient la faiblesse de la France de pouvoir contribuer efficacement à lutter contre le terrorisme au Mali et dans le Sahel.
Des informations de ce vocal brandi comme la prime de l’impuissance de la France à protéger son territoire contre des attaques ne sont pas vraies. Si lors de ce jour, des tirs de mortier ont été signalés à Paris par des autorités policières et l’information rapportée par des médias français, cependant ils n’ont pas visé l’Elysée.
« Une alerte vite contenue. Ce samedi 14 décembre, en début de soirée, des tirs de mortier d’artifice ont été observés au niveau du palais de l’Élysée et du ministère de l’Intérieur, situé à proximité, dans le 8ᵉ arrondissement de Paris », a indiqué TF1.
Selon la préfecture de police citée par le média français, un piéton qui passait sur l’avenue de Marigny a tiré plusieurs fois en l’air alors qu’il portait un mortier multicoups. Il a été immédiatement interpellé par les policiers présents sur place.
Selon le récit de la préfecture, les tirs n’auraient pas visé les bâtiments institutionnels. En plus de l’auteur des faits, une autre personne a été interpellée. Les deux individus ont été placés en garde à vue.
Le parquet de Paris contacté par le Figaro a confirmé l’ouverture d’une enquête pour «violences volontaires sur fonctionnaire de police ayant entraîné une ITT n’excédant pas 8 jours avec usage ou menace d’une arme». L’auteur du tir, qui était porteur d’un mortier d’artifice «multicoups» présente un profil «marginal», ajoute le Figaro.
De son côté, le Journal du Dimanche a rapporté qu’un policier a été légèrement blessé à la main pour avoir saisi le mortier encore brûlant. Ce geste courageux, poursuit le JJD, a permis de neutraliser l’objet avant qu’il ne puisse causer davantage de dégâts ou de blessures. Le fonctionnaire a été immédiatement pris en charge par ses collègues sur place.
À part ce cas de blessure, aucun dégât n’a été signalé et rapporté par des sources crédibles, à fortiori que l’Elysée soit touché par les tirs de mortier.
Influenceurs communautaires de Nioro du Sahel