Ils sont hépato-gastrologues, gynéco-obstétriciens, pédiatres, sages-femmes, des épidémiologistes et des infectiologues a pris part une rencontre d’échange sur la prévention et la prise en charge des hépatites virale. La rencontre initiée par la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et les Hépatites virales (CSLS-TBH) visait à outiller les prestataires de la santé sur les protocoles de prévention de la transmission mère-enfant et de la triple élimination VIH, Syphilis et Hépatite.
Cette d’information et de sensibilisation des prestataires de la santé entre dans le cadre de la célébration de la journée mondiale contre l’hépatite qui se tient chaque année, le 28 juillet. Le Mali dédie toute une semaine pour sensibiliser contre les dangers de l’hépatite qui est devenu un problème de santé publique. Selon les dernières données sanitaires, le taux de prévalence de l’hépatite B est de 12,5% soit environ 2,5 millions de Maliens qui sont infectés par ce virus. Quant à l’hépatite C, son taux de prévalence tourne autour de 1,3%, ce qui fait environ 300 000 Maliens qui vivent avec ce virus. Ces chiffres alarmants justifient donc cette rencontre d’échange avec les prestataires de la santé.
« Il s’agit vraiment de s’engager avec les professionnels de la santé qui sont en lien direct avec toutes les voies de transmission et de prise en charge des hépatites virales, du VIH et de la Syphilis », a déclaré le coordinateur adjoint de la CSLS-TBH, Mamadou Diop, affirmant que ce sont les prestataires qui doivent combiner les efforts pour arriver à une prise en charge efficace contre les hépatites virales. « Déjà au niveau de la Cellule, nous avons des modules de formation pour les prestataires, des formateurs. Notre vision est de former autant de prestataires que possible pour qu’ils aient ces réflexes de recherche des hépatites virales », a-t-il expliqué.
Afin d’atteindre la triple élimination du VIH, de la syphilis et des hépatites, la CSLS-TBH a mis en place une stratégie. « Des actions peuvent être menées ensemble à moindre coût et de façon efficace au moment des consultations prénatales. C’est ce qui explique cette sensibilisation auprès de ces différents acteurs », a laissé entendre Dr Mamadou Diop.
Selon lui, le premier défi est la formation des prestataires et d’équipement des structures de santé en dehors du centre urbain. « Nous avons des professionnels de santé dans le milieu rural. Notre défi, c’est de former tous ces prestataires afin qu’ils puissent avoir le réflexe de chercher, de penser aux hépatites virales».