Pour une meilleure autonomisation des femmes et leur participation effective dans la gouvernance foncière, l’UACDDDD avec le soutien de Tenure Foncière et Forestière (TFF) s’active, depuis ce 20 mai 2025, pour soutenir des représentantes de nombreux groupements féminins ruraux dans la maitrise des textes juridiques notamment fonciers et à avoir la confiance en elles dans les prises de parole publiques.
La formation qui s’étale sur deux jours s’adresse environ à une centaine de femmes repartie en deux groupes. Les travaux ont débuté, ce lundi, dans la salle de réunion de l’Union des associations et Coordination d’Associations pour le développement et la défense des droits des démunis, à son siège à Yirimadio. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet « Appui à la sécurisation de la Tenure foncière et forestière des communautés par la mise en place de la commission foncière villageoise au Mali» initié par l’UACDDDD avec le soutien de Tenure Foncière et Forestière (TFF).
Le lancement des travaux présidé par le Vice-président de l’UACDDDD, Sékou Samaké, a enregistré la présence du secrétaire général, Massa Koné, et de nombreux autres responsables de l’organisation, dont notre consœur Aichata Koné, responsable communication, Coordinatrice Genre du projet, non moins co-formatrice.
Selon le Secrétaire général de l’UACDDD, la gouvernance foncière constitue un enjeu stratégique pour le développement durable des communautés rurales. Toutefois, malgré leur rôle central dans l’agriculture, la gestion des ressources naturelles et la cohésion communautaire, les femmes rurales restent largement exclues des processus de décision relatifs à la terre, a-t-il fait constater. Cette marginalisation, indique Monsieur Koné, découle de plusieurs facteurs : La persistance des normes sociales et coutumières discriminatoires ; la faible maitrise des textes juridiques notamment fonciers qui concerne les femmes dû à leur niveau de d’alphabétisation ; un accès limité à l’information sur les textes juridiques et les droits fonciers et un manque de confiance en soi et d’expérience dans les prises de parole publiques et la participation aux espaces de gouvernance.
« Dans ce contexte, le renforcement des capacités des femmes rurales en leadership et en communication apparaît comme une étape indispensable pour favoriser leur autonomisation et leur participation effective dans la gouvernance foncière. Il ne s’agit pas seulement de leur transmettre des compétences techniques, mais aussi de créer un cadre favorisant l’estime de soi, l’affirmation personnelle et l’expression des opinions dans les espaces communautaires, souvent dominés par les hommes », a plaidé le secrétaire général.
Pour Aichata Koné, Coordinatrice Genre du projet, cette formation est une étape ‘’cruciale vers une véritable justice foncière’’. Car, les femmes sont trop souvent tenues à l’écart des décisions, et aujourd’hui, ‘’les femmes rurales prennent leur destin en main’’.
« Cette formation a un but clair : leur donner les clés pour faire entendre leur voix et agir là où tout se joue sur la terre, dans les conseils, dans les COFOV », a ajouté une participante.
A l’issue de cet atelier de deux jours, l’UACDDDD attend ces militantes : une meilleure participation dans les prises de décision et de gouvernance foncière (COFOV), une meilleure capacité d’expression avec courage, clarté et impact afin de bâtir une force collective capable de défendre leurs droits à la terre.
Le Vice-président Samaké a salué et encouragé les femmes qui ont toujours été au cœur des combats qui ont marqué l’humanité. Il s’est dit fier des femmes de l’Union dont la mobilisation et la participation aux activités de l’organisation n’ont jamais été en deçà des attentes. Il les a invité à d’avantage de persévérance, car les femmes demeurent ‘’plus respectées et plus écoutées que les hommes’’.