L’Association des drépanocytaires et sympathisants-Madani ( ADS-MADANI) a organisé une journée de sensibilisation, ce mardi 10 décembre 2024, à l’École Papyrus, à l’ACI 2000, sur cette pandémie, en collaboration avec Lion Club Bamako Solidarité. C’était en présence de la Directrice de l’École, Mme KONE Assitant DIARRA; du personnel enseignant ainsi que des élèves et de nombreux parents dudit établissement.
Au présidium de la cérémonie d’ouverture, on y notait, la présence de la Présidente de l’ADS-MADANI, Saoudatou KONE ; du Président-Fondateur du Lion Club Bamako Solidarité, Abdoulaye SAMAKE. C’est l’Hématologue clinicien du Centre de recherche de lutte contre la drépanocytose (CRLD) de Bamako, le Dr Sékou KENE, qui en était le principal conférencier.
Le thème de cette conférence était : « le dépistage néonatal, un espoir pour l’amélioration de la qualité de vie du drépanocytaire ». Cette journée de sensibilisation, selon les initiateurs, visait à préparer les élèves par rapport aux conséquences de la drépanocytose.
Après avoir campé le décor, la Présidente Saoudatou KONE a tout d’abord rappelé que son Association a été créée en avril 2023. Selon elle, l’initiative de l’ADS-MADANI est venue après la perte précoce de son frère ainé appelé «Madani» qui était drépanocytaire. Elle a déploré la perte à l’âge de la fleur de Madani, qui était un jeune bien aimé par tout le monde.
Cependant, selon Saoudatou KONE, l’ADS-MADANI a été créée pour combattre la drépanocytose, aux côtés d’autres Associations et Mouvements. Il s’agit, dit-elle, pour les organisations de conjuguer leurs efforts pour minimiser les conséquences de cette maladie dans notre pays, en particulier, et de l’Afrique en général.
« Moi-même, je suis drépanocytaire ainsi que mon frère cadet, Mamady, mais nous sommes en vie. Tant qu’il y a la vie, il y a l’espoir. Pour terminer, Saoudatou KONE a invité tout le monde à se faire dépister car, la prévention est la meilleure des remèdes.
Quant à la directrice KONE Assitan DIARRA, elle s’est réjouie de l’organisation de cette journée de sensibilisation au sein de son établissement en faveur des élèves, et des enseignants. La patronne de l’École Papyrus a saisi l’opportunité pour prodiguer des conseils aux enfants pour éviter cette maladie, ou pour sa prise en charge rapide et efficace, le cas échéant.
Dans ses explications, le Dr Sékou KENE a précisé que la drépanocytose n’est pas une maladie contagieuse, mais plutôt génétique avant d’expliquer les différentes formes et types de la drépanocytose.
A cet effet, il a souligné quatre formes majeures dont la forme ‘’SS’’, et ‘’SC’’. Aux dires du Dr KENE, la forme ‘’SS’’ veut dire que deux ‘’S’’ se sont regroupés chez la personne. Quant à la forme ‘’SC’’ , il soutient que le ‘’S’’ et le ‘’C’’ se sont associés chez la personne.
Le Dr Sékou KENE a déclaré trois types de dépistages qui peuvent être fait pour détecter les formes de la maladie. Il s’agit des dépistages : néonatal, anténatal, et postnatal. Il a précisé que pour le moment, le dépistage anténatal se fait en Europe. Car, là-bas, il y a des lois qui permettent déjà d’interrompre la grossesse lors que les couples sont convaincus que l’enfant qui sera né va développer les formes chroniques de la maladie. D’où, l’autorisation de ce type de dépistage en Europe, a-t-il expliqué.
Selon le conférencier, le dépistage néonatal se fait au moment de la naissance à la maternité pour savoir si l’enfant a des faveurs de risques de la maladie.
Enfin, le dépistage post natal, selon Dr Sékou KENE, se fait après la naissance. En effet, on fait le prélèvement chez l’enfant. Déjà, explique-t-il, au Mali, on le fait entre 3 à 6 mois de la naissance.
Évoquant les différentes manifestations de la drépanocytose, l’Hématologue clinicien du CRLD a soutenu que la valeur conjonctivale est le premier signe qui pourrait orienter vers un drépanocytaire. A cela s’ajoute, les fièvres persistantes, les douleurs, etc. Il a avancé que ces signes peuvent s’observer à l’âge de 3 à 6 mois chez l’enfant voire jusqu’à une année.
Le Dr Sékou KENE a schématisé toutes ses explications sur un tableau pour que les participants puissent mieux comprendre la maladie.
Enfin, l’humoriste Garibou Fama a été l’invité surprise pour magnifier la journée.
Par SABA BALLO