Un vocal devenu viral dans les groupes WhatsApp annonce l’imminence de l’adoption d’une loi par l’Assemblée nationale française pour interrompre les services Orange money dans les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). C’est faux.
Dans un message viral dans les groupes WhatsApp, un anonyme informe des membres de sa communauté la suspension des services Orange money notamment au Mali. S’exprimant en bambara, il déclare : « Nous venons de recevoir une information selon laquelle l’Assemblée nationale française s’apprête à voter une loi pour suspendre les services Orange money au Mali, Niger et Burkina Faso. Alors, il faut aller vite retirer votre argent dans vos comptes. Parce que si jamais, ils adoptent cette loi, vous n’aurez plus accès à votre argent. Je vous demande d’informer les autres. Et si on vous envoie de l’argent, allez le retirer le plus rapidement possible. Il ne faut pas prendre de risque ». La prétendue nouvelle est virale dans un contexte de tension diplomatique entre les pays de l’AES et la France.
Dans le cadre de ses recherches, Le Jalon n’a pu retrouver aucune information sur le site de l’Assemblée nationale française en rapport avec un débat sur une loi pour suspendre les services Orange money.
Face à l’ampleur et la confusion, Orange finances mobiles Mali a démenti la nouvelle en envoyant un message à ses clients en ces termes : « INFOS ! Cher client, nous dénonçons les fausses informations qui circulent sur Orange Money. Nos services restent disponibles et ne seront pas interrompus ».
Puis, elle a publié un communiqué sur ses pages des réseaux sociaux dans lequel elle rassure ses clients, tout en précisant que Orange Mali est une société commerciale de droit malien, donc est régie par les lois maliennes.
« Nous tenons à dénoncer fermement cette rumeur infondée et à rassurer l’ensemble de nos clients de la continuité de nos services. Nous vous prions de bien vouloir ignorer ces messages mensongers car leur propagation peut-être source de confusion et de préoccupations », indique le communiqué.
Mahamadou Kouma