Développement local comme facteur de paix et de sécurité. C’est le thème de la 23e édition du forum de Bamako qui se tient du 18 au 20 mai dans la capitale Malienne. Venus un peu partout du continent africain, les participants échangent sur plusieurs problématiques en rapport avec la sécurité, la paix et le développement et la gouvernance. Les recommandations du forum seront transmises aux autorités du Mali et celles d’autres pays d’Afrique.
Près d’un millier de personnes participent à cette édition du Forum de Bamako. Chercheurs, diplômantes, décideurs politique et autorités coutumières échangent sur le développement local, la paix et la sécurité en Afrique et particulièrement au Sahel qui fait face au terrorisme depuis une dizaines d’années. Selon le chercheur, Pr Alioune Sall, la lutte contre le terrorisme doit s’appuyer sur des initiatives de développement local.
« Là où se développe le terrorisme, en grande partie la raison est à chercher dans le fait que les besoins des populations n’ont pas trouvé une réponse. Là où il y a l’absence de développement, il y a un terreau fertile le développement du terrorisme », a-t-il soutenu.
Plusieurs pays africains ont adopté des politiques de développement local basées sur la décentralisation. Mais le processus de décentralisation est confronté à nombreux défis qui empêchent un véritable démarrage du développement local dans de nombreux pays. Durant ce forum, les experts et les décideurs politiques passeront en peigne fin les causes de l’échec de la décentralisation en Afrique.
« Les moyens de financement du développement local, naturellement, accompagne le processus. Malheureusement souvent, dans la réalité on constate d’une part, l’insuffisance de capacité des acteurs locaux du développement. Mais d’autre part, le transfert logique des ressources financière ne suit guère. Hélas ! », a regretté Abdallah Coulibaly Président de la Fondation forum de Bamako
Ce forum est soutenu par de nombreux partenaires qui trouvent pertinente la problématique centrale de la rencontre.
« Le Mali fait face depuis une décennie maintenant à une crise d’une ampleur inédite qui explique l’aspiration à la paix et à la sécurité soit sans conteste la chose la plus la mieux partagée parmi toutes les composantes de son peuple. Le développement local est précisément un des leviers importants qui doit être actionné pour donner corps à cette aspiration pour permettre au Mali d’ouvrir un nouveau chapitre dans son histoire multi séculaire », a soutenu El-Ghassim Wane, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali et Chef de la Minusma.
Le gouvernement du Mali attend beaucoup de ce 23e forum. Il promet un traitement particulier aux recommandations qui sortiront des trois jours d’échange.
« Je suis convaincu que les recommandations issues de vos travaux contribueront à la réalisation de certaines actions inscrites dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de la transition s’inscrivant dans la vision du cadre stratégique pour la refondation de l’Etat », a expliqué Youba BA, ministre délégué chargé de l’Élevage représentant le Premier ministre.
En 23 ans, le forum de Bamako a mobilisé plus de 25 milles personne dans la capitale malienne. C’est l’un des évènements rares en Afrique qui rassemble les experts et décideurs politique sur des questions de paix, de sécurité et de développement.
