Le président du PSDA Ismaila Sacko
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Ismaïla Sacko : « aucune intimidation ne nous fera reculer »

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Le Parti Social-démocratique Africain (PSDA) dirigé par Ismaïla Sacko, une des voix de l’opposition au pouvoir de Transition est menacé de dissolution par l’Etat. En cause, sa position critique à l’égard du régime.

A la requête de la Direction Générale du Contentieux de l’État, pour le compte du ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, l’audience sur la dissolution du Parti Social-démocratique Africain (PSDA) initialement programmée ce mercredi, 5 avril, a été renvoyée de nouveau au 12 avril prochain. Cela, à la demande du tribunal de Grande instance de la commune II après avoir reçu le mémoire en défense du parti.

Dans ce dossier, le ministère de l’Administration territoriale reproche au président Ismaila Sacko, de vouloir « déstabiliser le pays », d’atteinte « à l’ordre public et à la souveraineté nationale », de « complot contre l’État du Mali» tenus sur RFI interdite au pays et également dans un article de presse intitulé : « Le Mali mérite mieux ».

Hors du pays où il suit ce procès, le président Ismaïla Sacko, contacté par nos soins, soutient que ses propos s’inscrivaient dans le cadre du respect des textes du pays notamment la charte des partis politiques.

Sur les accusations du ministère de l’Administration territoriale, le président Sacko reconnaît avoir intervenu sur RFI au même titre que des partisans de la transition. Il ne nie pas aussi avoir écrit « Le Mali mérite mieux ». Mais, se défend-il, nulle part, il n’y a eu d’exagération pouvant être considérée comme abus à la liberté d’opinions.

« Mes interventions s’inscrivaient dans le cadre de ma liberté d’opinion sans violation de la loi », a déclaré M. Sacko.

Cependant, il rétorque n’être jamais associé à une action de déstabilisation du pays contrairement à l’accusation du plaignant qu »il met d’ailleurs au défi d’apporter les preuves matérielles.

« C’est aberrant. Le ministère de l’Administration territoriale n’a aucune preuve matérielle. Donc, c’est un mensonge d’Etat pour nuire à mon image », a indiqué le président du PSDA, ajoutant qu’il est poursuivi pour avoir eu le courage de dénoncer la forfaiture des autorités.

« Aucune intimidation ne nous fera reculer. Nous allons continuer à dire la vérité dans le respect des textes. Même cette semaine, je vais écrire… Rien ne nous empêchera de nou prononcer et d’écrire sur la situation de notre pays, nous n’allons jamais nous taire sur la vérité », a-t-il déclaré.