Des responsables politiques à la rencontre avec des membres du gouvernement sur le chronogramme de la Transition
/

Chronogramme des élections : ce que pensent des politiques

4 mins de lecture

Le 1er tour de l’élection présidentielle pour retourner la page du coup d’État est fixé au février 2024 dans le projet de chronogramme soumis à la classe politique ce mardi 28 juin.  

Organisée par le ministre de l’Administration territoriale, en collaboration avec le ministre de la refondation de l’Etat, chargé des relations avec les Institutions et le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des réformes politiques et institutionnelles, la rencontre a pour objectif d’échanger sur le projet de chronogramme des scrutins des élections générales et des réformes politiques et institutionnelles majeures à réaliser avant la fin de la Transition.

Elle a permis la publication du projet de calendrier très attendu par la communauté internationale et l’opinion nationale susceptible de résolver la divergence majeure entre la Transition et la CEDEAO qui a imposé des sanctions contre le Mali au motif de dilatoire au retour à l’ordre constitutionnel.

Ce projet de chronogramme fixe les périodes indicatives pour l’organisation des différentes consultations électorales sur la base des 24 mois décidés par Assimi Goïta, durée de la nouvelle phase de la Transition.

Le ton du processus débutera par le référendum en mars 2023 qui sera suivi des élections des collectivités territoriales prévues en juin 2023, selon ledit projet de chronogramme. Quatre mois plus tard, ce sera le tour des élections législatives entre octobre- novembre 2023. Et la présidentielle, dont le 1er tour est fixé au février 2024, parachèvera le processus.

Les responsables politiques nombreux à prendre part à la la rencontre ont salué la démarche des autorités de la Transition ; en dépit des observations formulées par certains, à l’image de Gaber Gano, cadre du Rassemblement pour le Mali (RPM) qui estime que le chronogramme « est irréaliste et irréalisable ».  

« Je trouve qu’il faut alléger le chronogramme parce qu’il est difficile de prendre toute une année qui sera consacrée à des élections de mars 2023 à février 2024. Ce n’est pas évident que l’administration réussisse ce paquet d’élections qu’elle propose », a déclaré M. Gano.

Au lieu d’au moins trois consultations électorales, il propose à la transition d‘aller seulement avec les élections législatives et la présidentielle. Les autres scrutins peuvent attendre, a indiqué M. Gaber Gano, ancien ministre du président IBK.

En revanche, Me Kassoum Tapo responsable du parti Adema PASJ trouve « ce chronogramme est réaliste » en ajoutant qu’ils vont y apporter des amendements pour pouvoir l’exécuter. 

Pour lui, la rencontre avec les représentants du gouvernement est vraiment un nouvel espoir pour aller à des élections libres, crédibles et transparentes.

Pour sa part, le Cadre d’échanges, le front politique de veille, qui avait proposé un délai de 12 mois pour la prolongation de la Transition affirme prendre acte en espérant que ce chronogramme « sera validé lors du sommet de la CEDEAO du 3 juillet pour la levée des sanctions afin de soulager la détresse et la souffrance de nos populations ».