Le tout nouveau président du Conseil économique, social et culturel du Mali (CESC), Yacouba Katilé, a affirmé ce vendredi matin soutenir les réformes politiques pour « diminuer la frénésie créatrice de partis, faibles déjà par l’incohérence et le vide de leur projet de société », tout en déplorant la carence des dirigeants politiques incapables de relever le niveau du débat public lors des élections.
Ce jour, il présidait la cérémonie solennelle de clôture de la session inaugurale de la 6e mandature du Conseil économique, social et culturel du Mali (CESC) avec à ses côtés le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga.
Lors de cette rencontre, le président Katilé affirme son ambition pour le renouveau de l’institution et de renforcer la contribution de celle-ci au développement politique, économique- social et culturel du Mali.
Déjà, lors de cet événement, il donne le ton en réclamant un nouveau départ pour le pays, à travers des reformes comme envisagées par les autorités de la transition.
« Le travail ne peut être ni l’élimination de quelques imperfections, mais d’une rénovation radicale, ni d’une pression, d’un diktat dont les effets ne seront que provisoires, mais l’amorce d’une véritable étape historique dans le redémarrage de la République », a déclaré le président Yacouba Katilé.
Ainsi, en faveur de ce renouveau, il alerte les autorités sur les réformes au plan politique, en occurrence la révision de la charte des partis politiques et la relecture du code électoral.
« Il va falloir formuler une révision de la charte des partis politiques, qui décharge le peuple du fardeau qu’ils constituent, et qui installe des limites moralisantes, pour diminuer la frénésie créatrice de partis, faibles déjà par l’incohérence et le vide de leur projet de société », a préconisé M. Katilé.
Ensuite, il a dénoncé la carence des dirigeants des partis politiques qui sont incapables de soutenir le débat public lors des élections.
« Il va donc falloir hisser notre démocratie à un niveau plus élevé et plus fonctionnel, alors que se profilent des échéances électorales qui, sans le renouveau consacreront la reproduction de la classe politique Malienne comme en 2013, la réplique de ses errements frappés déjà dans les programmes sans arguments, dans des cohabitations et collaborations perverties par les convoitises d’appropriation des ressources publiques », fulmine-t-il .
Aussi, il estime nécessaire d’intégrer parmi les dispositions de la charte des mesures sévères contre les mauvais dirigeants. A leur encontre, propose-t-il, des sanctions de destitution.
Quant à la relecture du code électoral, elle doit porter vers plus d’équilibre, plus de justice entre les candidats, les partis, les localités afin qu’il y ait moins de ressentiments, a signalé le président du CESC.