Une publication largement partagée, mardi dernier, sur les réseaux sociaux et plusieurs sites d’informations fait croire que «7 221 pénis humains d’origine africaine ont été saisis en Chine sur un navire en provenance du Nigéria». Il n’en est rien.
Le même texte a été repris par plusieurs sites d’informations, qui relatent que «les organes cachés dans un conteneur réfrigéré, ont été saisis lorsque le navire qui les transportait a accosté dans le port de Shanghai, à la suite d’informations fournies par un informateur anonyme ».
«Les organes étaient emballés dans 36 cartons étiquetées «bananes plantain» à l’intérieur du conteneur réfrigéré. L’équipage du navire, composé de quatre Nigérians, deux Maliens et deux Camerounais, est actuellement en détention rapporte Afrikmag», peut-on lire dans ce texte largement partagé qui cite les explications d’un certain, Li Wu, présenté comme porte-parole de l’administration générale chinoise des douanes.
L’information est fausse. Une image est utilisée pour illustrer tous ces articles. On y voit des hommes en combinaison en train d’ouvrir des cartons. Une recherche inversée de cette image permet de voir qu’elle a été utilisée en mars 2020 par des médias chinois pour illustrer la saisie d’une cargaison d’écailles de pangolin par l’administration générale chinoise des douanes. La recherche nous a permis de découvrir un article publié le 11 mars 2020 par le site chinois news.guilinlife.com. L’article parle exactement d’une saisie de 820 kg d’écailles de pangolin, le 8 mars 2020, sous le commandement de l’administration générale des douanes en Chine. Les autorités chinoises avaient saisi des écailles de cet animal menacé de disparition selon des articles de plusieurs médias.
D’autres photos utilisées pour illustrer la fausse saisie de «7221 pénis humains» n’ont rien à voir avec une quelconque saisie d’organe humaine en Chine.
Mohamed Touré