Aucune date n’est encore retenue pour l’administration de la première dose du vaccin Astrazeneca acquis par le Mali. Le ministre de la Santé annonce le réajustement de son « micro planification » de la vaccination compte tenu des révélations sur les effets secondaires du vaccin. Au même moment, la Présidence de la République demande l’adoption « du principe de précaution » par rapport au vaccin Astra Zeneca.
Le Mali dispose de 396 000 doses du vaccin Astrazeneca contre la Covid-19 depuis le 5 mars. Un vaccin que beaucoup de pays ont suspendu l’utilisation à cause d’éventuels effets secondaires. Près de deux semaines après sa réception, aucune dose de l’Astrazeneca n’a encore été administrée au Mali. Les autorités prennent au sérieux les risques annoncés çà et là sur l’un des vaccins le plus utilisés au monde contre la Covid-19. Le mardi 16 mars, le haut représentant du chef de l’Etat pour la lutte contre la covid-19, Dr Ibrahim Traoré, a demandé l’avis du Comité scientifique sur la nécessité du démarrage de la campagne de vaccination. Dans sa correspondance, le Dr Traoré propose « de sursoir à l’utilisation » du vaccin livré par l’Inde.
« Le principe de précaution à adopter par rapport au vaccin Astra Zeneca, je pense qu’il serait prudent au nom dudit principe de précaution de sursoir à son utilisation pour l’instant, sous réserve d’acquisition d’autres types de vaccin », a-t-il précisé dans une correspondance adressée au Comité scientifique Covid-19, le mardi 16 mars.
Dans la même correspondance, le haut représentant du chef de l’Etat annonce l’achat de deux autres vaccins dans les prochaines semaines.
« La présidence est sur le point de se procurer environ trois millions de doses du vaccin Spoutnik V de la Russie et du vaccin chinois Sinovacc dans le cadre du programme présidentiel d’urgence sanitaire », a indiqué Dr Traoré.
Au ministère de la Santé, les réunions se multiplient autour du démarrage de la campagne de vaccination. Les personnes prioritaires sont déjà identifiées. Mais le début de la campagne proprement dite ne serait pas pour demain.
« Les cibles étaient : les personnes âgées, le personnel de santé et tous ceux qui vivent avec une maladie chronique. Mais nous savons aujourd’hui qu’il a beaucoup de choses qui sont entrain d’être dites sur le vaccin pour lequel nous avons soumissionné. Nous suivons l’actualité. Et pour ça il fallait encore réajuster la micro planification », a souligné Dr Fanta Siby, ministre de la Santé et du Développement social lors d’une rencontre avec les services techniques et les ordres professionnels qui relèvent de son département, le mardi 16 mars.
En attendant l’arrivée des deux vaccins annoncés par le haut représentant du chef de l’Etat pour la lutte contre la Covid-19, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 grimpe à nouveau. Entre le 11 et 17 mars, le Mali a enregistré 327 nouveaux cas et 7 décès.