Insécurité à Ansongo : le ras-le-bol de la population 

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Les forces vives du cercle d’Ansongo ont marché ce jeudi 17 décembre contre l’insécurité grandissante dans leur localité en demandant plus de patrouilles des forces armées.

‘’ Nous ne pouvons plus circuler sur nos routes sans être attaqués’’,’ ‘Les femmes sont violées sous les yeux des forces loyalistes’ ‘. Ce sont des messages bandits par la population lors de cette marche partie du centre ville d’Ansongo pour le camp militaire de Barkhane et de la Minusma. Elle a été organisée par les forces vives du cercle d’Ansongo. Au cours de cette manifestation, la population a exprimé son ras le bol contre l’insécurité dans ‘’ l’indifférence totale et l’absence de réactions des forces de sécurité maliennes et des forces internationales (la Barkhane et la Minusma)’’. Elle se sent laisser pour compte.

Également dans la déclaration des manifestants dont nous avons pu avoir une copie, ils affirment que la libre circulation des personnes et leurs biens est devenue un mirage. Les enlèvements, les braquages, les déplacements forcés, les viols ou les assassinats sont les quotidiens des communautés, souligne la déclaration.  

‘’ Le comble c’est que malgré cette violence inouïe il n’y a pas de patrouille ni de jour ni de nuit, c’est à se demander si les populations ont droit à la protection de la part de leurs forces de l’ordre’’, s’indignent les marcheurs dans leur document.


A cause de ces situations, les communes de Bourra, Ouatagouna, Tessit, Tin-Hamma, Bara, Talataye et Ansongo vivent dans l’angoisse et la désolation. À cet effet, elles réclament plus d’actions concrètes pour mettre fin à leur calvaire au lieu des réunions sécuritaires, des rencontres intercommunautaires qui n’ont jusque-là pas donné de suite.  ‘’ Nous avons décidé à travers cette marche d’interpeller la hiérarchie militaire locale, régionale et nationale à prendre toutes leurs responsabilités en ce qui concerne la sécurité et la protection de notre communauté déjà meurtrie par les huit ans d’anarchie et d’injustice’’, interpellent-elles.

Pour elles, la vie s’est arrêtée dans leur localité parce qu’elles ne peuvent plus aller au champ, au pâturage dans les foires, malgré la présence de la police, de l’armée, de la Minusma…

‘’ Toutes les forces vives d’Ansongo sont là aujourd’hui pour dire ça suffit, on en peut plus et demander à l’état d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Nous ne voulons pas des forces de l’ordre cantonnée. Nous voulons qu’elles agissent avec des patrouilles, des couvre-feux et dénichement des nids des bandits et autres malfrats qui empêchent les paisibles populations de vaquer à leurs occupations’’, ont martelé les manifestants dans leur déclaration.

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