Sur les réseaux sociaux les images d’une supposée libération du village de Farabougou, localité située dans le cercle de Niono, assiégée depuis plus d’une semaine par les terroristes, sont devenues virales. Fake news !
Photos à la clé, plusieurs comptes Facebook annoncent la libération du village de Farabougou, à l’issue d’une supposée intervention de l’armée malienne. C’est le cas de cette page enregistrée sous le nom de Soudan Info qui compte plus de 72 000 abonnés. Sa fausse nouvelle publiée au sujet de Farabougou, localité sous occupation terroriste depuis plus d’une semaine, comptabilise plus de 700 partages, 800 clics et 171 commentaires.
https://web.facebook.com/Segouactu/posts/666786873983351La même fausse information a été reprise par le web activiste, Ibou Sy. Suivi par plus de113 000 personnes, son post a été partagé plus de 133 fois.
Pourquoi c’est faux ?
Toutes les photos de la supposée opération militaire menée par l’armée nationale sont anciennes. Un clic sur Google image, nous permet de découvrir qu’elles ont déjà été mises en ligne avant le lundi 19 octobre 2020.
A l’aide d’une recherche inversée, on retrouve cette photo sur le site officiel du ministère français des Armées. L’image signée a été prise en février 2020 à l’issue d’une opération menée par Barkhane à Hombori. Le lien ici.
Idem pour cette deuxième photo où apparait un homme tué arme à la main. Elle a déjà a été publiée en août 2020 par la page Facebook Kayes 24. Cliquez ici.
Farabougou toujours assiégé
Le village de Farabougou n’a pas encore été libéré. Plusieurs sources militaires contactées par le Jalon au Centre du pays affirment qu’aucune opération de libération du village n’a été menée par l’armée. « Ils ont coupé l’unique pont qui donne accès au village par voie terrestre. Pour intervenir, il faut recourir à l’aviation. Mais cela comporte un gros risque pour les civils », a commenté une source militaire joint sur place.
La seule opération menée par l’instant par l’armée est le largage de vivres aux populations comme l’annonce ce post de la DIRPA.