Les députés de la 6e législature dissoute disent non à la création d’un Conseil national de la transition (CNT) décidée dans la charte. Comme en 2012, ils demandent que l’Assemblée nationale soit maintenue pour gérer les affaires transitoires.
Mettre en place un Conseil national de la transition (CNT) de 121 membres est l’une des recommandations des journées de concertation nationale tenue du 10 au 12 septembre au Centre international de conférence de Bamako (CICB). Ce Conseil national sera l’organe législatif pendant la transition, précise la charte controversée.
Ce lundi, en début de soirée des députés dont le mandat a été écourté suite à la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août, ont animé un point de presse. Occasion pour ces anciens élus de la nation d’affirmer leur opposition à la mise en place cet organe, tout en exigeant leur rétablissement conformément à la loi pour réguler la période transitoire, à l’instar de la crise de 2012.
« Le Conseil national de la transition proposé dans la charte de la transition ne peut en aucun cas remplacer l’Assemblée nationale sur le plan sous régional, régional, et international. La poursuite du processus des réformes politiques et institutionnels suivant les recommandations du Dialogue national inclusif et des journées de concertation nationale ne peuvent être effectives sans le vote des lois à l’Assemblée Nationale », indiquent-ils dans une déclaration lue par Haïdara Aissata Cissé dite Chato.
Cette réhabilitation est nécessaire aussi parce que, affirment-ils, « seuls les députés élus au nom du peuple peuvent se saisir du dossier des sanctions contre la Mali et du vote d’une loi d’amnistie en faveur des acteurs des évènements du 18 août 2020 ».
Autre conséquence de ce vide constitutionnel : sans le parlement avec des élus, le Mali ne sera plus représenté dans les instances régionales, sous régionales et internationales, préviennent-ils dans leur déclaration de plaidoyers.