A quelques heures de l’ouverture des discussions avec la Mission des présidents de la CEDEAO, les tractations sont en cours au sein du M 5 RFP en vue de trouver un terrain d’entente sur le maintien ou pas du président IBK, a appris Le Jalon de plusieurs sources.
Après l’échec des deux missions dépêchées par la CEDEAO au Mali pour une sortie de crise, une troisième délégation composée de cinq chefs d’Etat entame aujourd’hui une médiation de quelques heures dans la capitale malienne. L’objectif ultime de cette mission dite de la dernière chance est de trouver un compromis à la crise socio-politique du Mali où des contestataires exigent la démission du président de la république. Il lui est reproché notamment de mauvaise gestion du pays.
Quelques heures avant l’ouverture des discussions avec les chefs d’Etat étrangers, au sein du Mouvement du 5 juin Rassemblement des forces patriotiques, les positions ne sont pas encore uniformes pour confronter la mission de la CEDEAO. Elles sont divergentes sur le maintien ou pas du président IBK au pouvoir. Depuis hier, selon nos sources, des tractions sont en cours sur ce point. Et la position de l’imam Mahmoud Dicko est de renoncer à la revendication sur le départ du chef de l’Etat qui n’est partagée par certains responsables du M5.
«Ce n’est pas une division au sein du Mouvement comme affirment certains. Il s’agit juste des points de divergences entre responsables », nous indique une source du M5. Pour elle, le M5 a durci sa position à cause du mépris du président de la république. C’est pourquoi, explique-t-elle, « nous avons dit que ce premier mémorandum est caduc pour remettre encore sur la table la démission du chef de l’Etat ».
De même, une autre source est convaincu, « il y aura un terrain d’entente » avant l’heure de la rencontre avec les chefs d’Etat prévue dans quelques heures à l’hôtel Sheraton où la délégation présidentielle va recevoir l’Imam Mahmoud Dicko et des responsables du M5 séparément.
Et dans les rues de Bamako, des partisans « pro et anti » départ du président IBK sont mobilisés. Tenant des affiches et banderoles, chaque camp tente de donner de la voix pour défendre sa position.
