Violence: cette scène s’est déroulée au Cameroun et non au Mali

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Deux dames dont une le visage couvert de sang. L’image a été postée par un internaute malien du nom de Maarouf Alkarahi Alkarahi Maarouf, suivi par près mille abonnés sur Facebook. Son post partagé au moins par trois personnes dont Koureichy Cissé, journaliste malien, faisait un parallèle avec la répression des civils issus de la communauté peule par des éléments de l’armée malienne, des terroristes et les chasseurs traditionnels.

Cependant le confrère reste prudent et indique à la fin de la légende de sa photo qu’elle pourrait ne pas être du Mali.

Malgré tout, le post prête à confusion et heurte les sensibilités dans un pays comme le Mali où les attaques meurtrières à caractère inter-communautaire sont récurrentes au Centre du pays.

Dans les commentaires certains internautes s’interrogent.Un d’entre eux affirme qu’il s’agirait d’une violence conjugale et un autre soutient qu’il s’agit plutôt des victimes de répression des groupes séparatistes au Cameroun. Selon nos vérifications la seconde hypothèse est plausible.  

Où et quand la photo a été prise?

Des recherches avec Google image indiquent que la photo des deux dames a été utilisée par plusieurs médias en ligne camerounais pour illustrer les articles sur l’attaque du village de N’tumbu au Nord-ouest du Cameroun en mi-février dans la crise anglophone. A l’époque les auteurs de l’attaque n’avaient pas été formellement identifiés. Et elle a suscité beaucoup de controverses. Certaines ONG l’ont attribué à l’armée camerounaise et d’autres au groupe séparatiste anglophone. Ici un reportage de TV5 monde. Les victimes sont de la communauté M’bororo, une minorité vivant de l’élevage. Ce sont des peuls du Cameroun. Le Parisien a également traité le même sujet. Mais avec une autre image moins choquante.

Lassina Niangaly

Major de la 3ème Promotion de la Formation en Alternance de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille à Bamako en 2018, Lassina NIANGALY, 33 ans, est journaliste depuis août 2012. Il est titulaire d'une maîtrise en Histoire-Archéologie et d'un Bac+5 en Histoire et Géographie. A la base professeur d'enseignement secondaire.

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