Le président du Patronat malien Mamadou Sinsy Coulibaly
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Coronavirus : le secteur privé malien sollicite le soutien de l’Etat

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Le secteur privé a demandé ce lundi huit aménagements exceptionnels à l’État afin de réduire les conséquences des mesures de prévention des autorités contre le coronavirus sur les entreprises. Parmi lesquels, la suppression des pénalités de retard dans l’exécution des marchés publics. Ou encore le rééchelonnement des crédits bancaires.

Le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) et le ministère de la Santé ont mis en place ce lundi 23 mars une coalition dans le cadre de la prévention du coronavirus. Sa mission : accompagner l’État dans la prévention du coronavirus et éventuellement dans le traitement de la pandémie.

L’occasion était bonne pour le CNPM de partager ses difficultés avec les autorités nationales. Selon son président, Mamadou Sinsy Coulibaly, le secteur privé est déjà affecté par les mesures de prévention édictées par l’Etat. En clair, affirme-t-il, ils subissent des pertes économiques énormes liées à la réduction de la mobilité notamment.

« La fermeture des frontières a contraint les entreprises à réduire leur mobilité. La consommation a baissé. Au même moment, nous faisons des dépenses supplémentaires. Ceux-ci constituent pour nous une perte énorme », a expliqué le président du patronat malien. Déjà, certains grands restaurants, des espaces de dancings ont mis les clés sous le paillasson, le temps de la fin des mesures restrictives.  

Face à la situation exceptionnelle, le CNPM demande aussi des aménagements exceptionnels à l’État. Ainsi, dans une déclaration de plaidoyer, le CNPM fait des propositions au gouvernement. En effet, le secteur privé sollicite la prolongation des délais de paiement d’échéances ou fiscales (INPS, Impôts) ; l’application, dans les situations les plus difficiles, de remises d’impôts directs ; l’allègement provisoire du dispositif du chômage technique.

Également, le secteur demande un soutien à l’État et de la Banque centrale (BCEAO) pour la négociation avec les banques dont les entreprises pourraient avoir besoin à cause de l’épidémie ; la reconnaissance par l’État du coronavirus comme un cas de force majeure dans l’exécution des marchés publics. En conséquence, pour tous les marchés, le CNPM souhaite la non application des pénalités de retard.

En outre, le CNPM demande la mobilisation du Fonds de Garantie du secteur privé pour garantir des lignes de trésorerie bancaires dont les entreprises commerciales d’un rééchelonnement des crédits bancaires.

L’objectif de ces aménagements est de permettre au secteur privé de supporter tant que faire se peut les effets du coronavirus sur les entreprises.

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