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Covid-19 : faut-il craindre une rupture de stocks d’hydrocarbure au Mali ?

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Malgré qu’aucun cas de Covid-19 n’a encore été enregistré au Mali, la psychose et les rumeurs s’emparent des populations.

Dans certains quartiers de Bamako, la crainte d’une éventuelle pénurie de carburant se fait sentir. «Le mercredi j’ai fait le plein de mon véhicule et j’ai rempli quelques bidons de vingt litres. Car on ne sait jamais à quelque moment les prix vont grimper», a confié au Jalon, Moussa Coulibaly, employé d’une grande compagnie aérienne résidant à Sénou.

Comme lui, plusieurs de ses voisins de quartier ont constitué des stocks de carburant craignant une flambée des prix à la pompe ou une pénurie au niveau national. Car au Mali, la période de crise est l’occasion pour certains de faire la surenchère.

Pas de feu en la demeure

A l’Office national du pétrole (ONAP), le directeur Modibo Gouro Diall se veut rassurant. Pour cause, explique-t-il, les frontières terrestres ne sont pas fermées et les camions citernes circulent normalement. « Pour le moment, nous n’avons pas à craindre une pénurie», a-t-il affirmé.

Mieux, la pandémie du nouveau coronavirus a entraîné la chute du prix du baril à l’échelle internationale. En cause, l’arrêt de plusieurs usines en Chine et d’autres pays développés touchés par le Covid-19.

 Au Mali, cette baisse a déjà répercuté sur le prix à la pompe. Depuis le vendredi dernier, le litre du super sans plomb est passé de 726 à 723 francs CFA tandis que celui du gazole a chuté de 654 à 651 francs CFA soit une baisse de 3 francs par litre. Selon le patron de l’ONAP, Modibo Gouro Diall, la courbe pourrait encore dégringolée dans les mois prochains si la crise sanitaire perdure.

Lassina Niangaly

Major de la 3ème Promotion de la Formation en Alternance de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille à Bamako en 2018, Lassina NIANGALY, 38 ans, est journaliste depuis août 2012 et Formateur aux techniques de vérification pour plusieurs organisations d'appui aux médias dont DW Akadémie. Entre 2020 et 2023 il a piloté deux projets médias au Mali et Niger au compte de CFI, Agence Française de développement média. Titulaire d'une maîtrise en Histoire-Archéologie et d'un Bac+5 en Histoire et Géographie, Lassina est à la base professeur d'enseignement secondaire.

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