Marche du Collectif des enseignants
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École: encore l’échec des négociations

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Les négociations ouvertes ce lundi entre le gouvernement et le collectif des enseignants du Mali (CEM) ont échoué. Conséquences : les enseignants maintiennent leur mot d’ordre grève et appellent ce mercredi à une autre mobilisation.

Aucun compromis n’a été retrouvé ce 9 mars entre le gouvernement et les enseignants grévistes à l’issue de l’énième tentative de conciliation. Les deux parties étaient réunies au ministère de l’Education nationale. L’application immédiate du fameux article 39 demeure le point de blocage. Parce que le gouvernement avoue n’avoir pas les moyens financiers de satisfaire ‘’ tout de suite et maintenant’’ la doléance.

En effet, lors de ce nouveau round, le gouvernement est allé avec quatre propositions, a indiqué le conseiller technique du ministère du Dialogue social et de la fonction publique, Mamadou Konaté. Pour le pouvoir central, ce n’est pas un refus d’appliquer la loi, mais il propose aux enseignants de se référer à l’application accordée à l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) par rapport à l’article 39.

« Nous avons fait quatre propositions : la première était d’amener la grille à 1100 en janvier 2021; 2e proposition est 1200 à partir de janvier 2021, 3e proposition est 1100 au 1er janvier 2021 et 1200. Quant à la 4e proposition, elle est de 1100 au 1er janvier et 1200 au 1er janvier 2021 », a-t-il expliqué.

Mais, toutes ces propositions ont été rejetées par le collectif des enseignants qui est resté campé sur sa position : article 39 ou rien. En manque d’autres alternatives, le gouvernement appelle désespérément le collectif au patriotisme.

Peine perdue également. Pour les enseignants, cet appel du pouvoir central est une insulte « dans la mesure où des milliards sont en train d’être dilapidés dans les législatives sans lendemain ».

Conséquences de l’échec de ces négociations, le Collectif des enseignants du Mali (CEM) maintient ces mots d’ordre grève et appelle ce mercredi 11 mars à une marche pacifique à Bamako et à l’intérieur du Pays.

Pour rappel, les enseignants grévistes réclament du gouvernement les 20% alloués à la grille des fonctionnaires relevant du statut général, un accord signé en 2019 entre le gouvernement du Mali et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) ainsi que le Conseil national du patronat du Mali (CNPM).

Cette revendication est adossée à l’article 39 qui stipule : ‘’Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et l’éducation préscolaire et spéciale« .

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