Contrairement aux rumeurs rependues sur les réseaux sociaux depuis la mi-journée de ce jeudi, le patient Sékou, 19 ans, asthmatique, a succombé de sa maladie après une opération chirurgicale dénommée dans le jargon technique: trachéotomie.
«Un agent de santé a égorgé son patient au Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré». C’est la folle rumeur qui circule sur les réseaux sociaux depuis la mi-journée.
Faux. Selon les sources médicales contactées par lejalon au CHU Gabriel Touré, le patient Sékou, 19 ans, avait été admis d’urgence, le mercredi 26 février, dans cet établissement sanitaire, l’un des plus importants de Bamako. «Asthmatique, il avait des complications respiratoires», précise notre source qui soutient être un des proches du patient venu de Kita.
Pour tenter de lui sauver la vie, les médecins ont pratiqué la trachéotomie. Une intervention chirurgicale consistant à effectuer une petite ouverture (trachéostome) au niveau de la trachée et à placer une canule, petit tube courbé. Celle-ci est réalisée entre la pomme d’Adam (cartilage thyroïdien) et la base du cou.
Mais sans succès. Sékou a rendu l’âme.La cause de sa mort: arrêt cardiaque respiratoire. Contacté le ministère de la Santé confirme également cette version des faits.
Alors d’où est parti la folle rumeur faisant croire qu’il aurait été égorgé?
Difficile de trouver une réponse exacte. Cependant, une certitude. Le mercredi soir, vers 18heures, le commissariat de police du 5ème arrondissement a été alerté de la présence d’un corps suspect à la morgue du Centre de santé de référence de la Commune IV où les parents du défunt ont amené sa dépouille. À l’origine des suspicions: la plaie de l’opération au niveau de la gorge.
La commissaire principale du 5ème arrondissement, Mariam Doumbia, a aussitôt dépêché ses éléments de l’unité de recherche, sous la conduite du Capitaine Nassoko. Ceux-ci ont interpellé les parents du défunt au nombre de trois dont son père. Cela, afin d’en savoir sur les causes de la mort. Le bureau du procureur a , à son tour, été saisi du dossier.
Sur l’instruction de celui-ci la police pouce ses enquêtes au niveau du CHU Gabriel Touré où les médecins ont fourni davantage de détails sur les circonstances du décès du jeune homme. Une fois, l’équivoque levée, selon la police, le procureur a ordonné de remettre la dépouille à ses proches pour les funérailles.