Avec la confirmation d’un cas de Corona virus en Algérie voisine, le niveau d’alerte contre cette épidémie au Mali semble être maximal. Le ministère de la Santé et des Affaires sociales et ses partenaires ont animé une conférence de presse ce 26 février 2020 sur les mesures préventives et de riposte contre la maladie.
L’Ambassadeur de la République populaire de Chine au Mali, Liying ZHU ; le Dr Jean Pierre BAPTISTE, représentant résident de l’OMS au Mali et le Dr AKORY AG IKNANE, Directeur général de l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) étaient face aux médias ce mercredi.
D’entrée de jeu, le Dr AG IKNANE a rassuré que toutes les dispositions sont prises par les plus hautes autorités et l’OMS pour contrer le Corona virus qui ne cesse de se rependre à travers le monde.
« Depuis le 02 janvier, date à laquelle cette maladie a été officiellement annoncée, nous nous sommes préparés à réunir les éléments de préventions et de riposte. Cette phase de préparation a consisté à mettre en place des dispositifs de contrôle au niveau des portes d’entrée, pour que si éventuellement une personne infectée foulait le sol malien, nous ayons la possibilité non seulement l’identifier, mais aussi de le mettre en quarantaine, le suivre au quotidien », a-t-il indiqué.
A l’aéroport de Bamako Sénou le niveau d’alerte est maximal. Une équipe de huit agents de santé par groupe veille au grin. « Nous avons un agent dans la salle d’embarquement, sur le tarmac, pour les vols intérieur et extérieur. En plus, nous avons mis ce même dispositif sur les différents aéroports du Mali qui reçoivent aussi des vols extérieurs », a-t-il rassuré.
Quant au diplomate chinois, il a noté que les mesures exceptionnelles prises en Chine ont donné des effets encourageants. Il a ainsi rassuré que même dans la province du Hubei, l’épicentre du virus, les chiffres baissent considérablement.
S’agissant des ressortissants maliens bloqués à Wuhan, l’Ambassadeur ZHU a insisté qu’ils vivent de façon »normale » au même titre que les autres habitants locaux.
« Les universités s’occupent bien de leur vie quotidienne et de leur santé. Il n’y a pas de souci, s’ils respectent les consignes des autorités. Quant aux commerçants maliens qui ont l’habitude d’aller en Chine, le marché a bel et bien repris il y a une semaine, à Guangzhou et à Yiwu, destinations préférées. Il est clair que cette reprise est sous contrôle très sévère vis-à-vis des travailleurs quant à leur état de santé », a-t-il affirmé.
« La maladie n’a pas de frontière, et chacun d’entre nous pourrait être l’origine ou bien la victime. Nous sommes tous dans le même bateau, hier pour faire face à toutes les grippes, à Ebola, à Mers, à HINl, aujourd’hui à COVID-19. Nous félicitons le gouvernement malien pour le dispositif mis en place et son esprit d’équipe et de collaboration avec les partenaires », a-t-il dit. Il a ainsi rappelé la promptitude de l’équipe de santé pour le diagnostic dans un intervalle de 24 heures d’un cas suspect d’un Malien venu de Taiwan à Kayes. Heureusement, s’est-il réjoui, ce cas soupçonné s’est révélé négatif.