Acquéreur de la 4ème licence de télécommunications, l’algérien Mobilis marche sur les plates-bandes de Maroc-télécom.
C’est confirmé. La 4ème licence de télécommunications a été attribuée à l’opérateur algérien Mobilis. D’après nos sources, les responsables du groupe étaient en visite à Bamako en décembre pour discuter des derniers détails du dossier avec le régulateur, AMRTP (Autorité malienne de Régulation des Télécommunications, Tics et Postes).
Si au plan économique, l’arrivée très prochaine du voisin algérien sur le marché malien peut être profitable aux consommateurs maliens, elle risque d’impacter les relations diplomatiques, déjà tendues, entre le Mali et le royaume chérifien. Car Maroc-télécom est l’actionnaire majoritaire de la Sotelma-Malitel, opérateur historique du secteur au Mali qui tient une part importante du marché. Pour rappel, en 2014, quelques mois après l’élection du président Ibrahim Boubacar Keïta, le roi Mohamed VI avait déployé de gros moyens pour étendre son influence au Mali.
Formation de cinq cents imams maliens, construction d’une clinique périnatale ultra-moderne à Bamako, signature de plusieurs conventions de coopération dans plusieurs secteurs de développement. Mais l’idylle a tourné court. Bamako paye cash l’ambiguïté de sa vision diplomatique. Frustré par le rôle de premier plan joué par son rival d’Alger dans la crise malienne, Rabat s’est vite rétracté. En 2017, le roi Mohamed VI annule sa visite au Mali où il devait inaugurer la clinique périnatale construite à Sébénicoro, quartier résidentiel du Chef de l’Etat. Un Centre qui n’est jusqu’à présent pas opérationnel.