L’Adema PASJ, après avoir souhaité une révision à minima de la constitution, s’engage pour la vulgarisation du projet de constitution contre avis de certains de ses cadres qui estiment que celle en vigueur avait été leur « Bébé ».
Le parti Adema est sorti de son mutisme sur le projet de constitution ce samedi 1er avril, à travers une déclaration qui détermine sa position en faveur dudit texte.
« L’Adéma-PASJ exhorte tous les acteurs sociopolitiques à un dialogue sincère et franc, et demande que des efforts soient faits de part et d’autre, afin que les réformes politiques et institutionnelles tant souhaitées par le Peuple malien connaissent un heureux aboutissement », indique le parti soulignant pour autant que certaines de ses préoccupations avaient été nettement ignorées lors de la finalisation dudit projet de constitution.
En dépit de cette situation, l’Adéma-PASJ affirmant prendre « acte du projet de Constitution ainsi finalisé » et s’engage « d’en assurer une large diffusion auprès de l’ensemble de ses militants de l’intérieur et de la diaspora ».
Une position tranchée du parti contraste avec celle de certains de ses leaders dont Me Kassoum Tapo qui a fait le choix du soutien à la constitution de février 1992.
« Les conditions légales n’étant pas réunies aujourd’hui, on ne peut pas ériger une nouvelle constitution que l’Adema soit là à ne rien dire. A dire simplement que nous ne sommes pas d’accord démocratiquement qu’on assassine et qu’on enterre la constitution de 1992 », a déclaré Me Tapo lors de la conférence débats tenue le dimanche 26 mars à la faveur du 32e anniversaire de l’avènement de la démocratie au Mali.
Pour lui, leur parti ne devrait pas assister dans le silence à l’assassinat de la constitution de 1992, celle est en vigueur, considérée comme leur ‘’Fille’’. A cet effet, il appartient, a exhorté Me Tapo, à l’Adema de défendre la constitution issue de la révolution de mars 1991.