Le fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita, Karim affirme être innocent ce mercredi 14 décembre depuis sa page Twitter des accusations de corruption révélées par le Trésor des USA.
En exil en Côte d’ivoire depuis la chute du régime de son défunt père en août 2020, Karim Keïta est sorti de son silence ce 14 décembre pour réagir, selon lui, à la « surprenante décision rendue publique récemment par le Trésor Américain et la conférence de presse de l’ambassade des Etats-Unis à Bamako, qui m’incrimine à tort » dans une note partagée sur Twitter.
En effet, Karim Keïta est soupçonné par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Département du Trésor des États-Unis d’avoir « utilisé sa position pour recevoir des pots-de-vin, attribuer des contrats à des affiliés qui lui ont ensuite versé des pots-de-vin et détourner des fonds publics en surpayant des contrats de matériels ».
Pour l’ancien président de la commission Défense de l’Assemblée nationale, il est « mis en cause dans des procédures à finalités politiques évidentes, de présumé innocent, je suis transformé en coupable et lynché virtuellement sans autre procès que celui colporté par la clameur des médias instrumentalisés. »
Dans sa note de clarification, il dit constater que la décision a été prise unilatéralement sans qu’il n’ait eu la possibilité de réagir. Une approche qui s’apparent, pour Karim Keïta, à « un lynchage sans raison avérée, au détriment du doute, de l’objectivité que commanderait toute démarche impartiale ».
« Je tiens à réaffirmer mon innocence par rapport aux faits narrés, auxquels je suis étranger et dont l’existence est plus que douteuse », clame-t-il envisageant de faire recours en temps utile, aux mécanismes internes du système américain, mis en œuvre, selon lui, par des personnes de grande qualité.
Outre Karim Keïta, le document de l’OFAC rendu public lors de la journée internationale contre la corruption célébrée chaque 9 décembre cible plus de 40 personnes et entités liées à cette pratique et aux violations des droits humains. Gels des avoirs, interdiction de voyage sur le territoire américain