Le directeur général du Programme national de lutte contre le paludisme, Dr Idrissa Cissé dans une lettre en date du 24 août dément la suspension des financements du Fonds mondial et de l’USAID au Mali destiné au secteur de la santé. C’était plutôt une erreur de communication.
Au lendemain du renversement du président IBK par la junte, le directeur général du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a informé des directeurs régionaux de la santé de Kayes, de Koulikoro, de Sikasso, de Ségou et de Mopti de la suspension des financements de l’USAID/PMI et du Fonds mondial au Mali. La décision, justifie-t-il, est consécutive aux évènements du 18 août ayant conduit à la démission du président Ibrahim Boubacar Keita. L’information a été largement partagée sur les réseaux sociaux par des pro-IBK pour dénoncer le coup d’Etat et ses conséquences sur le pays. Mais en réalité, la nouvelle n’est pas vraie à ce jour. D’où une deuxième lettre signée, le 24 août ,du directeur pour clarifier la lanterne du public.
« Je viens par la présente apporter des rectificatifs. La suspension dont j’ai fait allusion concerne les subventions accordées au Mali par ceux-ci et dont PSI (Population service international) est bénéficiaire principal pour son exécution. Ces ressources dans l’impossibilité de pouvoir les mobiliser auprès du PSI, pour permettre le démarrage de la CPS conformément au chronogramme pré établi (21 au 25 août) nous avons décidé son report pur et simple. La fermeture des bureaux PSI, fermeture des banques, accord de non objection par les bailleurs en sont les raisons évoquées par le bénéficiaire principal de la subvention », écrit Dr Idrissa Cissé.
La liquidité du financement étant un préalable pour l’exécution de l’activité, il a indiqué demander la suspension dans les districts couverts par ces deux bailleurs, le temps d’entrer en possession des ressources.
« Pour être plus clair, nous n’avons aucune information venant ni de l’USAID ni du Fonds mondial par quelque voie que ce soit indiquant la suspension de leurs subventions du Mali en dépit des difficultés que nous traversons en ce moment », a-t-il affirmé. Donc, il n’y a pas à ce jour de rupture du financement du Fonds mondial et de l’USAID au Mali. Preuve à l’appui, Dr Idrissa Cissé note dans sa lettre que PSI leur a d’ailleurs notifié la reprise de ses activités à partir de cette semaine.
Dans la même dynamique, il a ajouté que les ressources disponibles des autres partenaires comme la Banque mondiale et l’UNICEF ont permis le démarrage de l’activité dans les districts sanitaires couverts par ces partenaires.
Aussi, une source près de l’ambassade des États-Unis a confirmé ce matin au Jalon qu »’ aucune décision de suspension d’aide de l’USAID au Mali n’a été prise pour le moment ».