Désormais membres du groupe parlementaire ‘’Benso’’, les députés du parti Sadi s’inscrivent leurs actions dans la Majorité présidentielle. La décision contraste celle de la direction du parti. Mais pour l’honorable Amadou Araba Doumbia, « il n’y a pas de contradiction ».
Les députés ont constitué les groupes parlementaires de la 6e législature ce mardi 26 mai au Centre international de conférence de Bamako. Au total, six groupes ont été créés dont un de l’opposition conduit par l’Union pour la République et la démocratie (URD).
La surprise de la journée : les députés du Sadi ont décidé de faire allégeance à la Majorité présidentielle en s’alliant à d’autres partis dont ADP-Mali pour former le groupe ‘’Benso’’ avec vingt élus.
« A la suite d’un débat profond sur le positionnement du groupe parlementaire, l’ensemble des députés du groupe ‘’ Benso’’ a décidé souverainement d’inscrire le groupe parlementaire dans les rangs de la Majorité Présidentielle », a indiqué le président dudit groupe l’honorable Aliou Boubacar Diallo dans leur déclaration politique.
Cette position des élus du Sadi n’est pas cohérente avec celle de leur direction politique qui a quitté la majorité présidentielle courant le premier mandat du président de la République. Le parti Sadi est même devenu plus radical que les autres partis de l’opposition. Son président, Oumar Mariko ce cesse d’appeler à la mobilisation pour « déloger le chef de l’Etat ».
Dans la foulée de la création de ces groupes, lejalon.com a eu un bref échange avec l’honorable Amadou Araba Doumbia, l’un des députés du parti Sadi. Il soutient qu’il n’y a pas de polémique et de contradiction avec la ligne politique de leur parti. « Je suis député, un élu de la nation. Ma position n’est pas celle du parti Sadi. Ce que je fais à l’Assemblée nationale n’engage que ma personne et non mon parti», se justifie le député réélu à Niono.
La décision a été très mal accueillie par des internautes y compris des hommes politiques. Pour eux, c’est un autre coup à la démocratie malienne arrachée au prix de sacrifice ultime.
Si officiellement, le parti n’a pas encore réagi, c’est une question de temps.