Conformément aux recommandations du Dialogue national inclusif (DNI), le gouvernement a fixé la date des législatives au 29 mars. Mais rien n’est encore gagné. A peine le collège électoral convoqué, les premiers obstacles naissent. Dans un communiqué rendu public ce samedi, la Coordination des mouvements armés (CMA) pose des conditions. L’une de ses exigences est la prise en compte des nouvelles régions créées.
Sans quoi les ex rebelles qui contrôlent encore une partie du territoire dont Kidal refusent de prendre part au scrutin du renouvellement de l’Assemblée nationale dont la légitimité est contestée par des partis politiques et des organisations de la société civile pour avoir été prorogée deux fois. « La CMA informe l’opinion nationale et internationale, conformément à toutes les positions observées depuis 2017 dans ce cadre qu’elle ne peut participer dans les conditions du calendrier actuel à des élections dont le collège est déjà convoqué pour un premier tour du scrutin fixé au 29 Mars 2020 », indique le communiqué
Selon le ministère de l’Administration territoriale, ces prochaines joutes électorales se tiendront sur la base des anciennes circonscriptions : 147 sièges à pourvoir. En clair, ces législatives ne tiennent pas compte des régions nouvellement créées : Ménaka et Taoudenit.
Aussi les ex rebelles exigent la participation des réfugiés et déplacés internes au scrutin.
La CMA justifie cette prise de position par son souhait d’ « une plus grande représentation des populations du Nord au sein des institutions nationales » conformément à des dispositions de l’Accord pour la paix.
Pourtant l’organisation de ces consultations électorales est l’une résolutions phares du Dialogue national inclusif auquel la CMA a pris part du 14 au 22 décembre 2019.