Le président de l’interprofession du poisson, Cheick Oumar Diaouré Maïga, a demandé ce jeudi 21 décembre une augmentation de 50% de la subvention au sous-secteur pêche et aquaculture, à l’image de l’agriculture.
L’interprofession de la filière poisson du Mali tient du 21 au 23 décembre au palais de la Culture Amadou Hampathé Bah, la 2e édition des journées nationales du poisson. La cérémonie d’ouverture était placée sous l’égide du Premier ministre, Choguel Maïga.
Soutenues par le gouvernement, les journées du poisson, a expliqué Cheick Oumar Maïga, visent à promouvoir le sous-secteur de la pêche et de l’aquaculture et d’inciter les autorités et les partenaires à s’investir davantage en faveur du développement de ce secteur d’activité dont la production est estimée à plus de 100 000 tonnes.
Avec une contribution de près de 4% au PIB, ce sous-secteur qui occupe entre 500 000 à 1 million de personnes soit « 7,2% de la population active » est menacé par les agressions contre les fleuves, a alerté le président Maïga. Selon lui, sauver les fleuves, c’est sauver la filière poisson.
Outre cette problématique, a-t-il ajouté, ces journées constituent un cadre d’échanges sur les défis liés au renforcement des moyens d’actions et de l’autonomisation de l’interprofession récemment constituée.
Par ailleurs, il a saisi l’occasion d’interpeller les autorités à plus d’équité en les demandant « d’augmenter le niveau de subvention des ressources animales et halieutiques à hauteur de 50% à l’image de l’agriculture ».
Représentant le président de la transition parrain de cette édition placée sous le thème « la filière poisson, un facteur contribuant à la sécurité alimentaire et à la création d’emploi », le Premier ministre, Choguel Maïga, a annoncé l’institutionnalisation de cette journée accédant ainsi à la sollicitation formulée par les acteurs.
« L’agriculture, l’artisanat et la pêche sont des facteurs réels de développement de notre pays. Ils assurent la souveraineté alimentaire du Mali », a affirmé le Premier ministre.
« Ces journées visent à contribuer au renouveau du Mali axées sur une meilleure mise en œuvre et en valeur des ressources internes afin qu’elles puissent être compétitives » a ajouté, pour sa part, le ministre de l’Elevage et la Pêche, Youba Bah.
Selon lui, la capacité de notre pays, l’un des premiers producteurs de poisson douce en Afrique, est menacée notamment par le changement climatique qui affecte le potentialités du Mali disposant pour autant de nombreux atouts.
Au programme de cette édition : la foire du poisson, du savoir-faire des acteurs du poisson, des conférences-débats, la nuit culturelle, la course de pirogue dotée du grand prix du président de la Transition…
