L’association Perspective Sahélienne, en collaboration avec l’agence de presse russe African Initiative a organisé, à son siège à Bamako, une série d’activités dans le cadre de la célébration de la Journée national de la Russie. La rencontre a réuni diplomates, chercheurs, étudiants, journalistes et représentants de la société civile, dans une ambiance à la fois intellectuelle, patriotique et culturelle. Parmi les temps forts de la journée : une conférence-débat sur les relations russo-maliennes et des concours culturels, notamment littéraire et culinaire.
Un message de solidarité géopolitique
Dans son allocution, Mamadou Bah, président de l’Association Perspective Sahélienne, a réaffirmé l’attachement du Mali à ses relations avec la Russie. Il a salué « l’appui diplomatique et militaire de Moscou », particulièrement dans les moments critiques du Mali. M. Bah a également insisté sur la vision d’un partenariat « gagnant-gagnant » fondé sur la souveraineté, l’égalité et le respect mutuel.
Anna Zamaraeva, rédactrice en chef adjointe de African Initiative, venue spécialement de Moscou pour l’occasion, a souligné les similitudes historiques entre les deux peuples dans leur quête de souveraineté. Elle a également critiqué les narratifs occidentaux sur le Mali, affirmant que son agence s’engageait à « dire la vérité sur ce qui se passe réellement au Mali ».
La conférence-débat intitulée « La Russie et le Mali : de l’Union soviétique à nos jours » a abordé la question de l’historique des relations des deux pays qui remontent aux premiers instants de l’indépendance malienne à l’époque de l’Union soviétique. Les panélistes du jour, à savoir Amara Simbara, ingénieur en génie civil, Bah Diakité, docteur en sciences de l’éducation, spécialité langue russe, Daouda Tékété, journaliste et écrivain, et Djibril Diallo, ingénieur-géologue, ont souligné l’importance de la coopération russo-malienne dans plusieurs domaines, notamment dans le domaine de la défense, de l’éducation, de la santé, de la culture et des infrastructures. Cependant, pour nos panélistes, les relations économiques bilatérales sont faibles, malgré le fait qu’un accord de coopération économique et sociale a été signé en 1962. À cet égard, les orateurs ont appelé à augmenter le volume du commerce mutuel, qui, selon eux, ne répond pleinement pas aux possibilités des deux États.
Culture et jeunesse à l’honneur
Au-delà du débat politique et géopolitique, la célébration s’est poursuivie avec deux activités culturelles majeures : un concours littéraire sur le thème « La guerre et la paix dans la littérature russe », qui a permis aux jeunes maliens de découvrir les grands classiques de la littérature russe à travers une réflexion sur les notions de conflit et de paix et un concours d’art culinaire entre différents lycées de Bamako, mettant à l’honneur la créativité gastronomique des jeunes.